Maroc : un second suspect pisté

© MAXPPP
  • Copié
avec Sébastien Krebs, envoyé spécial d'Europe 1 au Maroc , modifié à
- Deux hommes pourraient être à l’origine de l’attentat jeudi à Marrakech.

Six jours après l’attentat de la place Jamâa El-Fna qui a fait 16 morts à Marrakech, l’enquête s’oriente vers deux hommes au comportement suspect.

Des portraits robots ont été établis, mais ils n'ont pas encore été publics. Il y a celui d’un homme, assez jeune, cheveux courts et bien rasé, qui se trouvait sur la terrasse de l’étage du café Argana juste avant l’attentat, muni de deux gros sacs qui auraient pu contenir les explosifs. Et celui d’un autre homme qui était à l’extérieur du café et paraissait agité.Au moins l'un de ces deux suspects serait connu des services de renseignement marocains

Groupuscules plus indépendants

Officiellement, la piste Al-Qaïda est toujours une "piste sérieuse", privilégiée par les autorités marocaines. Mais le fait que l‘attentat n’ait toujours pas été revendiqué oriente les enquêteurs vers des groupuscules locaux moins structurés, plus petits et plus indépendants. Beaucoup de ces groupuscules sont bien connus des services de renseignement marocains qui mènent, depuis les attentats de 2003, une guerre sans merci contre les groupes salafistes.

Les services marocains, qui sont épaulés dans leur enquête par dix policiers français, des agents du renseignement intérieur et de l’antiterrorisme, connaissent bien la nébuleuse islamiste dans leur pays. Au Maroc, des islamistes de différentes obédiences sont régulièrement arrêtés puis relâchés après quelques années en prison. Le roi Mohammed VI en a ainsi gracié une centaine le mois dernier. Les enquêteurs n’excluent donc pas que les auteurs présumés de l’attentat aient suivi ce parcours.