"Que tout reste au fond de l'océan"

Robert Soulas est vice-président de l'association Entraide et Solidarité AF447
Robert Soulas est vice-président de l'association Entraide et Solidarité AF447 © MaxPPP
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avec Martin Feneau , modifié à
TEMOIGNAGE - Les Soulas, parents d'une victime du Rio-Paris, ne souhaitent pas récupérer le corps.

Ils s'étaient pas préparés à cette éventualité. Corinne et Robert Soulas ont perdu leur fille et son mari lors du crash du Paris-Rio le 1er juin 2009. Aujourd'hui, après la découverte de morceaux de l'épave de l'AF447 et de plusieurs corps, ils ne souhaitent pas récupérer la dépouille de leur enfant.

"Qu’est-ce qu’on va faire ? On n’est pas préparé à ça", souligne Corinne Soulas."J’ai peur de tout ce qui va se passer après. J’ai peur d’avoir du mal à l’affronter. J’ai vu effectivement les photos qui ont été diffusées et je me suis écroulée. Là, vous voyez quand même un fond marin avec des éléments et vous vous dites ‘ma fille est là’".

"On se demande comment on va réagir dans quelques semaines si on nous présente un corps", poursuit son mari Robert, vice-président de l'association des familles de victimes du vol Rio-Paris.

La 5ème campagne de recherches doit commencer dans un mois. D'ici le début de la semaine prochaine, le gouvernement français va nommer un représentant auprès des familles françaises et étrangères, pour gérer les aspects pratiques de cette nouvelle étape, selon le secrétaire d'Etat aux Transports Thierry Mariani.