Marseille : des drones pour lutter contre l'insécurité ?

Ces engins volants et pilotés à distance permettent de filmer furtivement l'ensemble d'une zone.
Ces engins volants et pilotés à distance permettent de filmer furtivement l'ensemble d'une zone. © Novadem
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avec Marseille, Nathalie Chevance , modifié à
Cette proposition du socialiste Eugène Caselli séduit notamment le préfet des Bouches-du-Rhône.

L'INFO. Des drones pour lutter contre l'insécurité et les trafics à Marseille ? L'idée lancée par Eugène Caselli, candidat PS à la mairie de Marseille et actuel président de la communauté urbaine fait son chemin. Le préfet de police Jean-Paul Bonnetain est pour et le conseil général est prêt à financer à hauteur d'1 million d'euros. Certains pays comme le Brésil ou le Mexique utilisent déjà des drones pour surveiller certaines villes. En France, l'application est pour l'heure surtout militaire.

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 Cerner les dealers et leur trafic. Des drones lâchés la nuit au-dessus de certaines cités pour filmer les trafics et photographier les dealeurs, voilà à quoi pourrait ressembler la surveillance aérienne du futur à Marseille. Ces petits engins ultra-légers et furtifs, pilotés à un kilomètre de distance pour une observation à 150 mètres au-dessus du sol. Le drone offre un moyen d'observer les situations les plus complexes sur des missions très précises, comme l'explique Eugène Caselli, au micro d'Europe 1. "La police, lorsqu'elle obtient des renseignements sur des bandes de dealers et sur la manière dont ils s'implantent dans la cité et dont ils se déplacent dans la cité pour faire leur trafic, c'est là qu'il faut envoyer les drones. Tout est filmé et c'est mieux qu'une planque de police classique", assure-t-il.

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"L'ange-gardien du soldat". Ces drones portatifs, véritables jumelles volantes, existent déjà. Pascal Zunino, directeur de la société Novadem, les fabrique pour l'armée française. "Il sont très facilement transportables, par un seul homme. On les déploie en moins d'une minute pour aller faire l'état d'une situation. On arrive sur une zone que l'on ne connait pas, où il y a un risque et un danger. C'est un peu l'ange-gardien du soldat aujourd'hui", explique l'entrepreneur.  "Au lieu d'une caméra fixe qui est toujours sur la même zone, le drone n'est jamais au même endroit. C'est cela qui permet de casser les habitudes et d'avoir des points de vues différents d'une situation, de jour comme de nuit", précise-t-il. Coût de la machine : 50.000 euros pièces pour compléter la vidéosurveillance. Reste un obstacle de taille, l'encadrement juridique pour l'utilisation de ce type d'engin.