Les Infiltrés : une enquête est ouverte

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Amélie Bertrand (avec agences)
Le parquet de Bordeaux a ouvert une enquête préliminaire suite au reportage sur Dies Irae.

Le reportage A l'extrême droite du père, diffusé mardi dans l’émission de France 2 Les Infiltrés, n’en finit plus de connaître des rebondissements. Le parquet de Bordeaux a ainsi annoncé vendredi avoir ouvert une "enquête préliminaire" sur le reportage, "révélateur d'agissements susceptibles d'incriminations pénales".

Le sujet, réalisé la plupart du temps en caméra cachée, s’intéressait au groupuscule d’extrême droite de Bordeaux Dies Irae, ainsi qu’à une école catholique traditionnelle hors-contrat. Le reportage montrait quelques un de leurs membres prononcer des paroles racistes et antisémites très violentes.

Les poursuites s’enchaînent

Thomas Rivière, le président de l'association qui sert de support à l’école mise en cause dans le reportage, a réagi vendredi, dans le journal Sud-Ouest. Il a indiqué avoir déposé plainte contre France 2. "Nous sommes les victimes d'un amalgame écœurant. Les paroles reproduites ont été tronquées ou le plus souvent sorties de leur contexte. On ne peut pas laisser passer sans réagir le viol de notre établissement. L'image donnée par France 2 est une tromperie".

Le rédacteur en chef des Infiltrés Laurent Richard pourrait également mener cette affaire devant la justice. Le journal d’extrême droite Minute a en effet diffusé en une il y a quelques jours la photographie du journaliste ayant réalisé le reportage. "Nous nous réservons la possibilité de poursuivre le journal. Leur réaction ressemble à une sorte de chasse à l’homme organisée, à un appel à la vengeance. Je trouve cela minable, dramatique et irresponsable de la part de ce journal", a ainsi indiqué Laurent Richard dans la lettre Média+.

Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, s’était exprimé sur le sujet dès mercredi, appelant à des poursuites judiciaires "une fois les faits avérés". "Les propos présentés aux téléspectateurs ont été absolument scandaleux, les activités de groupuscules fondées sur des théories horrifiantes qui ont été décrites tombent manifestement sous le coup de la loi et nuisent gravement à l'image de notre ville".