Stolen, l'application à succès, déjà supprimée

L'application Stolen a fermé vendredi.
L'application Stolen a fermé vendredi. © Stolen
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Grégoire Martinez , modifié à
BUZZ - Quelques jours à peine après son lancement, l’application qui permettait de collectionner les profils Twitter de stars a fermé.

Le succès aura été de courte durée pour Stolen. Lancée il y a quelques jours, l'application qui permettait d’acheter et de posséder des profils Twitter a fermé ses portes vendredi matin. Annoncée par un simple tweet de ses créateurs, cette fermeture intervient alors que le jeu était largement critiqué.

Une semaine de buzz. Si vous utilisez Twitter, vous n'avez pas pu passer à côté de Stolen. L'application permettait en effet d'acheter les profils Twitter d'autres internautes et de les collectionner dans son compte, à la manière de trophées. Plus la popularité des comptes était importante, plus leur prix était élevé. Le montant nécessaire pour acheter certains profils, celui de Barack Obama ou Justin Bieber par exemple, pouvait ainsi monter jusqu'à près de 60 milliards.

Risque de harcèlement. Seul problème, la possession de ces comptes se faisait sans le consentement de leur créateur. Les profils disponibles sur l’application n’avaient même pas à être inscrits pour être disponibles à la vente. Plusieurs utilisateurs se sont donc plaints de pouvoir être "volés sans leur consentement". Katherine Clark, élue du Congrès américain, est même allée jusqu'à écrire un courrier officiel à Twitter et Apple pour que les deux plateformes bloquent l'application expliquant que celle-ci "permet d'acheter et de vendre les images de profils d'utilisateurs Twitter sans leur consentement" et ouvre la voie au harcèlement.

"Arrêter le préjudice". En réponse à ces critiques les créateurs de l'application ont donc décidé de l'arrêter. Dans un échange avec le site américain The Verge, l'un de ses cofondateurs, Siqi Chen, a expliqué vouloir "arrêter le préjudice, réel ou ressenti, causé à des personnes depuis le lancement" de l’application. "Nous n'avons pas passé des heures et des mois, en sueur et en larmes, pour construire quelque chose que les gens voient de cette façon" a-t-il conclu.