Scandale Facebook : les données de 2,7 millions d'Européens ont pu être concernées

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avec AFP , modifié à
La Commission européenne a cité un chiffre que lui a communiqué le réseau social, touché par un gigantesque scandale. 

Le scandale Cambridge Analytica touche désormais l'Europe. Les données personnelles de "jusqu'à 2,7 millions" d'utilisateurs européens de Facebook ont pu être transmises de "manière inappropriée" à la firme britannique, a annoncé vendredi la Commission européenne, citant un chiffre que lui a communiqué le réseau social. Cette évaluation concernant l'Europe est à rapporter au nombre total de 87 millions d'utilisateurs de Facebook potentiellement touchés dans le monde, révélé mercredi par le patron du réseau social Mark Zuckerberg en personne.

Une réponse de Facebook à un courrier de la Commission. Dans un courrier, "Facebook nous a confirmé que les données personnelles de jusqu'à 2,7 millions d'Européens, ou de personnes résidant dans l'UE pour être plus précis, pourraient avoir été transmises à Cambridge Analytica de manière inappropriée", a indiqué un porte-parole de l'exécutif européen, Christian Wigand. Le courrier en question était une réponse à la Commission européenne, qui avait demandé la semaine dernière au réseau social de lui fournir rapidement des explications sur le scandale lié à la société Cambridge Analytica.

Facebook explique "les mesures qui ont été prises depuis", a indiqué Christian Wigand, ajoutant que l'exécutif européen allait "étudier dans le détail" la réponse du réseau social. "Mais il apparaît déjà que d'autres discussions seront nécessaires", a-t-il ajouté, précisant qu'il y aurait un "appel téléphonique en début de semaine prochaine" entre la Commissaire européenne chargée de la Justice, Vera Jourova, et la numéro 2 de Facebook, Sheryl Sandberg.

Une firme qui a travaillé pour la campagne présidentielle de Trump. La firme d'analyses de données Cambridge Analytica, qui a travaillé pour la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016, avait récupéré les données personnelles d'utilisateurs de Facebook via une application de tests psychologiques. A l'époque, le système permettait à des applications tierces d'accéder non seulement aux données des usagers ayant utilisé l'application mais aussi à celles de leurs amis, expliquant le nombre très élevé de personnes potentiellement concernées.