Réalité virtuelle, drones : comment la technologie va révolutionner notre façon de regarder les Jeux olympiques

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Il sera possible de regarder les Jeux olympiques en réalité virtuelle. © Frederic J. BROWN / AFP
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, à New York , modifié à
De nombreuses technologies Intel vont être intégrées dans les Jeux afin de permettre aux spectateurs de regarder les épreuves comme s’ils étaient dans le stade.

Regarder les Jeux olympiques en réalité virtuelle comme si vous étiez dans le stade… C’est l’idée d’Intel et du comité international olympique (CIO) qui ont annoncé mercredi à New York un partenariat pour les huit prochaines années et les Jeux d’hiver et d’été 2018, 2020, 2022 et 2024. "Nous voulons créer de nouvelles expériences et réussir à connecter les Jeux", a expliqué Thomas Bach, le patron du CIO. 

Des épreuves filmées en réalité virtuelle

Pour y arriver, les épreuves seront désormais filmées en réalité virtuelle grâce à la technologie Intel True VR. Plusieurs caméras à 360° seront placées à différents endroits du stade pour permettre aux spectateurs de choisir leur position. Grâce à un casque de réalité virtuelle, il sera ensuite possible de suivre le match ou l’épreuve en temps réel depuis chez soi. Et Intel a de grandes ambitions pour cette technologie. "Notre but est que toutes les épreuves soient filmées en réalité virtuelle", explique à Europe 1, Aicha Evans, directrice de la stratégie chez Intel.

Le résultat est assez bluffant. Sur le match que nous avons pu regarder en réalité virtuelle avec un casque Oculus Rift, il était par exemple possible de changer de vue instantanément en bougeant la tête. Mais grâce à l’intelligence artificielle, il sera possible d’aller encore plus loin. "Si vous êtes fan de deux sports qui ont lieu en même temps, il est difficile de suivre les deux, mais le système va détecter dans quelle épreuve l’action est la plus intéressante pour vous conseiller de passer de l’une à l’autre au bon moment. Cela permet de ne pas rater les moments clés d’une épreuve".

Et pour ne pas se limiter aux rares possesseurs de casques de réalité virtuelle, cette expérience sera également accessible à tous les possesseurs de smartphones Android récents qui embarquent la technologie de Google DayDream.

Autre innovation attendue, la possibilité de regarder une action sous l’angle qu’il souhaite. Jusqu’à présent réservée aux chaînes de télévision qui l’utilisait pour rediffuser un événement important sous un autre angle, elle sera accessible à tous et à tout moment de l’épreuve. Pour obtenir un tel rendu, 38 caméras 5K ultra-haute définition seront placées à intervalle régulier autour du stade. "Leurs images sont envoyées en temps réel dans les serveurs d’Intel, cela représente 1To de données par minute, puis toutes sont combinées pour obtenir la possibilité de changer de point de vue de manière fluide", indique Preston Pilips, directeur du développement chez Intel Sports. Plus complexe à mettre en place, elle sera au départ limitée à quelques disciplines. "Il faut être réaliste, nous allons commencer avec deux ou trois sports", confirme Aicha Evans. 

Et dans les stades, l'arrivée des drones 

Les drones vont également faire leur entrée dans les stades olympiques. Deux usages majeurs leur seront dévolus : embarquer des caméras pour permettre d’obtenir des points de vus inédits et des images plus proches des athlètes et des actions qui pourront être diffusées en direct à la télévision, mais aussi des mesures. "Les gens ne se rendent pas forcément compte que s’entraîner pour les Jeux demande beaucoup de technologie. Grâce à des capteurs intégrés, on va permettre aux athlètes d’avoir plus de détails sur leur vitesse, ou la façon dont ils tournent dans les épreuves de saut par exemple", détaille la responsable de la stratégie d’Intel. Ces données pourraient ensuite être ajoutées en temps réel aux flux vidéo d’une épreuve pour permettre aux spectateurs les plus pointus d’avoir tous les détails sur les performances de leurs athlètes favoris.

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Enfin, à plus long terme, Intel envisage d’utiliser les drones pour transporter de petits paquets à travers les villages olympiques. "Ce ne sera pas pour les Jeux d’hiver 2018 et probablement pas non plus pas ceux de Tokyo en 2020, mais ce qui est bien c’est que nous allons pouvoir améliorer les technologies proposées en fonction des retours des utilisateurs en permanence", explique l’entreprise américaine.

Amener les jeunes vers le sport

Avec toutes ces nouvelles innovations, le CIO cherche à donner un nouveau souffle aux Jeux olympiques et notamment à attirer les jeunes. "On ne peut pas attendre que les gens viennent au sport, c’est au sport d’aller vers eux", indique Thomas Bach, le responsable du comité Olympique. "Aujourd’hui, beaucoup de jeunes vivent une vie numérique donc nous devons aller à leur rencontre avec le sport dans leur monde numérique", poursuit-il. "Il y a des millions de gens qui ne sont pas allés et qui ne pourront pas aller aux Jeux. A eux, on veut offrir la même expérience que s’ils étaient dans le stade", résume Brian Krzanich, le CEO d’Intel.