Mastodon, le réseau social inspiré de Twitter très prometteur

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Mastodon s'inspire de Twitter. © Capture d'écran
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Mastodon, un nouveau réseau social qui veut réussir là où Twitter a échoué est au centre des discussions sur Internet depuis le début du mois d’avril.

"Jeune, mais prometteur". Sur Mastodon, les commentaires élogieux ne manquent pas pour qualifier ce nouveau réseau social. Depuis quelques jours, il est au centre de tous les débats sur Internet et a déjà séduit plusieurs milliers d'utilisateurs, français notamment.

"Une grande cour de récré"

Car ce Twitter "en mieux" a de nombreuses similitudes avec le "vrai" Twitter. La principale plateforme permettant d'accéder à Mastodon, mastodon.social, reprend en effet les codes de Tweetdeck. On retrouve une construction en plusieurs colonnes : la première pour composer ses messages et les suivantes pour suivre les messages postés par les autres internautes en ordre anté-chronologique, ses notifications ou encore des messages liés à des centres d'intérêt. Mais pour ses utilisateurs, Mastodon réussit là où Twitter a échoué. Les nostalgiques retrouveront par exemple l'étoile de favoris, remplacé par un cœur sur Twitter il y a un peu plus d'un an. Surtout, tous saluent la force de la communauté.

"On rencontre beaucoup plus facilement des gens sympas grâce à la timeline publique (une timeline affiche une sélection de tweets, ndlr) et l'ambiance est bien meilleure que celle de Twitter", explique Yopaman. "C'est une grande cour de récré, tout le monde s'amuse et parle à tout le monde", complète Epipole. Plusieurs utilisateurs saluent aussi la limite de caractères, plus souple que sur Twitter. Alors que les messages publiés sur le réseau social à l'oiseau bleu ne peuvent excéder 140 caractères, les "pouets", le nom donné aux messages sur Mastodon, peuvent contenir jusqu'à 500 caractères. "Ça fait du bien de pouvoir écrire ce qu'on pense autrement qu'avec une punchline qui encourage à la bataille et non la discussion", salue encore Epipole.

Tout reste à construire

Malgré ce démarrage prometteur, tout reste encore à construire. Inutile en effet de chercher la grande entreprise derrière ce nouveau nom d'Internet. Mastodon est un projet open-source dont le code est accessible à tous et que chacun peut améliorer ou modifier comme il le souhaite. "En ce moment, je suis en train de passer du temps à corriger des bugs dans des outils et du script qui gravitent autour du projet et deviendront les bases de ce que les développeurs utiliseront plus tard", explique par exemple S18alg.

La plateforme principale, Mastodon.social est par exemple saturée et les inscriptions ne sont plus possibles. Mais d'autres sont accessibles. Mastodon étant open-source, chacun peut en effet créer son "instance", une plateforme via laquelle il accède au réseau social. Un système qui peut sembler complexe pour le grand public, mais a aussi ses avantages. "Si une instance est pourrie par des pubs, harcelèments, propos violents ou autres, les gens peuvent la signaler pour que le modérateur la bannisse. Il peuvent aussi carrément monter leur propre instance et ne pas suivre les instances contaminées", précise gdurelle. "Le fait que les instances puissent être fermées permet de faire le ménage plus efficacement", renchérit Tekkynou.

Réussir à convaincre le grand public et éviter les écueils

Pour arriver à devenir un réseau social à part entière, au même titre que Twitter ou Facebook, Mastodon va cependant devoir réussir à convaincre un public plus large que les simples déçus de l'oiseau bleu. Il faudra aussi réussir à éviter les trolls qui, absents de Twitter au départ, y sont désormais nombreux. "C'est la question de la certification et de l'authenticité qui devient par contre difficile à assurer. On verra si la force du réseau permettra de séparer le bon grain de l'ivraie", s'interroge Alexandre. Mais, pour le moment ce n’est « que du bon », conclut Tekkynou.