Les États-Unis regardent aussi si Google abuse de la position dominante d'Android

Google est également visé par une enquête européenne.
Google est également visé par une enquête européenne. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La semaine dernière, l'Union européenne accusait Google "d'abuser de sa position dominante en imposant des restrictions aux fabricants d'appareils Android".

Les autorités de la concurrence américaines regardent elles aussi si Google (groupe Alphabet) abuse de la position dominante de son système d'exploitation mobile Android pour tenter de privilégier ses propres services, affirme mardi le Wall Street Journal.

Juste après l'UE. La Federal Trade Commission (FTC), qui a discrètement commencé à se pencher sur la question l'an dernier, est en train d'élargir son enquête, et ses représentants ont rencontré et demandé des informations ces derniers mois à des entreprises potentiellement concernées, ont indiqué des sources proches du dossier au quotidien américain. La FTC examinerait des problèmes similaires à ceux évoqués par la Commission européenne, qui était passée la semaine dernière à la vitesse supérieure dans sa propre enquête antitrust concernant Android.

Google travaille sa défense. Dans une "communication de griefs" détaillant ses accusations, Bruxelles reproche notamment à Google de faire préinstaller certaines de ses propres applications, comme celle de recherche en ligne Google Search sur les appareils utilisant Android. Google a plusieurs mois pour détailler sa défense, mais il avait globalement rejeté les accusations, affichant son intention de "prouver qu'Android est bon pour la concurrence et pour les consommateurs".

Deux enquêtes distinctes. Même si les enquêtes menées des deux côtés de l'Atlantique se ressemblent, et que les régulateurs pourraient partager leurs informations, rien ne dit qu'elles auront les mêmes résultats. Une longue enquête aux États-Unis sur de potentielles pratiques anticoncurrentielles de Google dans la recherche et la publicité en ligne avait été close faute de preuves en 2013, tandis que la procédure parallèle menée à Bruxelles sur le même sujet était passée à la vitesse supérieure l'an dernier, avec l'envoi d'une autre communication de griefs. À noter qu'Android est beaucoup plus dominant sur les smartphones en Europe qu'aux Etats-Unis.