Facebook : Phuc Dat Bich, le faux compte qui a trompé tout le monde

"Phuc Dat Bich" était en réalité un pseudo
"Phuc Dat Bich" était en réalité un pseudo © Capture d'écran
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Grégoire Martinez , modifié à
RÉSEAUX SOCIAUX - Le compte Facebook nommé "Phuc Dat Bich" était finalement un faux.

"Phuc Dat Bich", vous avez certainement aperçu ce pseudonyme ces derniers jours, et pour cause le nom a fait le tour du web et des médias en l'espace de quelques semaines. L'homme derrière ce compte Facebook avait engagé un bras de fer avec le réseau social pour faire reconnaître cette expression comme son vrai nom. On apprend pourtant mercredi qu'il s'agissait d'une mascarade. 

La gestion des noms sur Facebook. Pour bien comprendre ce qui se cache derrière cette histoire, il faut revenir quelques mois en arrière. Le 28 janvier sur Facebook, un dénommé Phuc Dat Bich, résident Australien, d'origine vietnamienne publiait un message s'interrogeant sur la raison pour laquelle Facebook avait "fermé son compte plusieurs fois". Dans le cas présent la raison de la suppression du compte semble claire, le nom supposé de ce jeune australien phonétiquement "Fuck that bitch" s'apparente à un pseudo. Depuis quelques mois Facebook interdit en effet à ses utilisateurs d'utiliser des pseudonymes sur le réseau social. Les comptes utilisant un pseudonyme et repérés par Facebook sont alors suspendus jusqu'à ce que l'utilisateur inscrive son vrai nom.

Les internautes et médias se mobilisent. Afin de prouver sa bonne foi, l'utilisateur publiait donc en janvier, avec son message, une photo de son passeport. Huit mois plus tard, soit il y a quelques jours le message devient viral. En France, l'Agence France Presse (AFP) reprend l'information, tandis que The Independent en fait de même en Angleterre. Face à cette mobilisation, Facebook a reconnu mardi son erreur et autorisé cet internaute à utiliser ce nom.

Une énorme mascarade. Alors que "Phuc Dat Bich" avait posté le même jour un message remerciant Facebook de l’autoriser à utiliser son nom, il a finalement publié mercredi matin un message dans lequel il avoue son mensonge : "ce qui a commencé comme une blague entre amis est devenu une blague qui a ridiculisé les médias et fait ressortir le meilleur des gens qui m’ont contacté». Dans son statut, signé "Joe Carr", il conclut qu'il «ne faut pas faire confiance aux médias, qui sont détournés par des journalistes affamés masquant la vérité».