Brésil : la justice ordonne la libération d'un dirigeant de Facebook

L'application WhatsApp (1280x640)
L'application de messagerie WhatsApp appartient au groupe Facebook. © YASUYOSHI CHIBA / AFP
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avec AFP , modifié à
Le vice-président de Facebook pour l'Amérique latine a été arrêté mardi au Brésil pour avoir refusé de fournir des infos sur les utilisateurs de WhatsApp.

La justice brésilienne a ordonné mercredi la libération du vice-président de Facebook pour l'Amérique Latine, l'Argentin Diego Dzodan, arrêté la veille pour avoir refusé de fournir à la police des informations sur des utilisateurs de la messagerie WhatsApp, propriété du réseau social. "Avoir décrété cette mesure, extrême, de détention me semble précipité", a estimé dans un communiqué le juge Ruy Pinheiro du tribunal de l'Etat de Sergipe, dans le nord-est du Brésil.

Refus de collaboration avec la police. Mardi, Diego Dzodan avait été conduit au siège de la police fédérale de Sao Paulo pour être interrogé dans le cadre d'une enquête sur un trafic de drogue. Il était ensuite resté en détention préventive. Le mandat d'arrêt contre Diego Dzodan a été émis par un autre juge de l'Etat de Sergipe, car le dirigeant de Facebook avait refusé à plusieurs reprises de collaborer à une enquête sur une bande locale de trafiquants qui communiquaient via WhatsApp, une application du groupe Facebook.

La difficile coopération des applications avec les forces de l'ordre. De son côté, l'application de messagerie assure ne disposer d'aucun serveur au Brésil où seraient conservées les conversations. "WhatsApp ne peut apporter des informations qu'elle ne détient pas. Nous avons coopéré à la limite de notre capacité dans ce cas précis et bien que nous comprenions l'importance du travail pour faire respecter la loi, nous sommes en fort désaccord avec cette décision", a affirmé mardi un responsable de WhatsApp dans un communiqué. Cette nouvelle affaire survient alors qu'Apple et le gouvernement américain sont engagés dans un bras de fer ayant de vastes implications sur la manière dont les entreprises technologiques doivent travailler avec les forces de l'ordre.