Nicolas Arpagian est l'auteur d'un ouvrage sur "La cybersécurité". 1:38
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A.H. , modifié à
Inquiètes pour leur modèle économique, les grandes sociétés comme Apple préfèrent conserver la confiance de leurs clients plutôt que de collaborer avec le FBI.
INTERVIEW

L'Assemblée nationale a adopté jeudi, contre l'avis du gouvernement, un amendement Les Républicains au projet de réforme pénale qui vise à pénaliser les constructeurs de smartphones qui refuseraient de coopérer avec la justice dans des enquêtes terroristes. Aux Etats-Unis, ce débat fait rage depuis déjà plusieurs mois entre le FBI et de grandes sociétés comme Apple.

Un risque de perdre la confiance de leurs clients. Comme l'a rappelé Nicolas Arpagian, directeur scientifique du cycle "Sécurité numérique" à l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice, interrogé sur Europe 1 vendredi matin, ces grandes entreprises avaient été pointées du doigt au moment des révélations d'Edward Snowden, en juin 2013, pour "l'intimité de leurs relations avec l’administration américaine". De plus en plus inquiètes sur leurs modèles économiques, Apple, Facebook et consorts craignent ainsi de perdre la confiance des consommateurs.

Dans son refus de coopérer avec le FBI dans l'enquête sur l'attentat de San Bernardino, Apple fait un "choix stratégique commercial", explique Nicolas Arpigian. "Elles disent à leurs clients : 'Nous voulons valoriser la confidentialité, la vie privée'".