Apple améliore le cryptage de ses données pour mieux échapper aux hackeurs ... ou la police

Apple s'est retrouvé au cœur d'un litige avec la justice américaine en 2016 sur le contenu crypté du téléphone d'un des auteurs de l'attentat de San Bernardino.
Apple s'est retrouvé au cœur d'un litige avec la justice américaine en 2016 sur le contenu crypté du téléphone d'un des auteurs de l'attentat de San Bernardino. © JOSH EDELSON / AFP
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avec AFP
Ces nouvelles mesures arrivent à un moment où un nouvel outil appelé GrayKey, capable de déverrouiller les iPhone, commence à se faire une réputation dans les milieux technologiques.

Apple a annoncé mercredi qu'il allait améliorer le cryptage des données sur ses iPhone pour mieux contrer des pirates informatiques ou...des policiers trop zélés. Ces nouvelles mesures arrivent à un moment où un nouvel outil appelé GrayKey, que l'on dit capable de déverrouiller les iPhone, commence à se faire une réputation dans les milieux technologiques.

"Nous renforçons sans relâche nos protections de sécurité". "Nous mettons le client au centre de tout", a expliqué Apple dans un communiqué mercredi. "Nous renforçons sans relâche nos protections de sécurité dans chaque produit Apple pour aider nos clients à se défendre contre les hackers (...). Nous avons le plus grand respect pour les forces de l'ordre et ne concevons pas nos nouvelles mesures de sécurité pour contrecarrer leurs efforts dans leur travail", s'est crue obligée de préciser la marque à la pomme.

Un bras de fer avec la justice américaine. De fait Apple s'était retrouvé au centre d'un bras de fer avec la justice américaine en refusant d'aider la police à accéder au contenu crypté du téléphone d'un des auteurs de l'attentat de San Bernardino en Californie (14 morts le 2 décembre 2015). Mais l'attitude intransigeante de l'entreprise sur la protection des données de ses clients est devenue un argument de vente supplémentaire - que ses dirigeants ne manquent pas d'exploiter - au moment ou Facebook a dû avouer que des données personnelles de dizaines de millions de ses utilisateurs et de leurs amis avaient été partagées à leur insu.