Nadal a eu mal

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WIMBLEDON - Le n°1 mondial a été pris d'une "vive douleur" au pied gauche face à Del Potro.

Le "Big 4" sera-t-il, comme à Roland-Garros, au rendez-vous des demi-finales à Wimbledon ? Rien n'est moins sûr. Car si le quatuor Nadal-Djokovic-Federer-Murray s'est bien qualifié mardi (et en cédant deux sets seulement à eux quatre), le n°1 mondial Rafael Nadal a souffert face à Juan Martin del Potro, à la fois au score (7-6[6], 3-6, 7-6[4], 6-4) mais aussi et surtout dans sa chair.

A tel point que le Majorquin n'est pas du tout sûr de pouvoir défendre ses chances, jeudi, en quarts de finale face à l'Américain Mardy Fish. "Je suis inquiet oui. Je ne connais pas encore la nature de ma blessure. Il faut que je passe une IRM pour en savoir davantage. Mais à un moment je n'étais pas certain de pouvoir terminer le match", a reconnu Nadal, lundi, en conférence de presse. Au milieu du premier set, l'Espagnol a commencé à ressentir une douleur sur l'extérieur et à l'arrière de son pied gauche. Une très vive douleur même.

"J'avais l'impression de m'être cassé le pied"

"A 6-5, c'est devenu terrible, j'avais l'impression de m'être cassé le pied, j'ai demandé à voir le soigneur et à ce moment-là je ne savais pas si je pouvais continuer", a reconnu Nadal. Le soigneur du tournoi lui a alors posé un bandage. Quelques points plus tard, l'Espagnol remportait le premier set au forceps car la douleur n'avait pas disparu. "Elle est restée pendant tout le match, surtout lorsque je prenais appui pour frapper en coup droit, mais avec le bandage ça m'a fait moins mal."

Encore des critiques contre le calendrier

Commentant son forfait pour le quart de finale de Coupe Davis, face aux Etats-Unis, du 8 au 10 juillet au Texas, Nadal a une nouvelle fois critiqué l'attitude de la Fédération internationale (ITF), coupable selon lui de ne pas aider les joueurs. "L'ITF ne veut rien entendre, rien changer, ni au calendrier, ni à la formule de la Coupe Davis. Ce n'est pas une bonne chose car souvent les meilleurs ne participent plus. A l'ITF, ils devraient voir ce qui se passe. Mais non, ils ne réfléchissent pas et se contentent d'empocher l'argent". Nadal est un n°1 frondeur.

"Pour moi, c'est difficile de ne pas défendre les couleurs de mon pays", a-t-il regretté. "Mais je ne peux pas être partout, être au top chaque semaine. Mon corps a besoin de repos. Là j'ai mal au pied, il y a quelques jours c'était le genou, c'est trop ! Ce n'est plus possible, je n'ai plus 18 ans. Mais l'ITF s'en moque. Elle ne nous aide vraiment pas."

Nadal omet de préciser que son jeu, physique, et ses performances sur terre battue, coûteuses en énergie, n'arrangent pas les choses. Bref, Nadal est un peu en vrac. Mais attention, quelques jours après avoir tenu le même genre de discours à Roland-Garros, il avait remporté son dixième tournoi du Grand Chelem…