Violences Reims-Bastia : les supporters corses portent plainte

Les supporters de Bastia demandent une "justice pour Maxime".
Les supporters de Bastia demandent une "justice pour Maxime". © PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'avocat des supporters de Bastia porte plainte contre la police de Reims pour faux et usage de faux. 

L'avocat des supporters bastiais poursuivis pour violences à Reims le 13 février en marge d'un match de football Reims-Bastia, a déposé plainte pour "faux et usage de faux" contre les policiers rémois, a-t-il annoncé lundi à la veille du procès des supporteurs. Les bandes vidéos "montrent des actes de violence et de brutalité de la part des forces de l'ordre, et uniquement des forces de l'ordre", a affirmé Me Jean-André Albertini, "c'est pourquoi nous déposons plainte pour faux et usage de faux". Le 19 février les supporters bastiais avaient déjà porté plainte contre X pour violences aggravées.

150 supporters bastiais à Reims pour assister au procès. Sept supporteurs du SC Bastia comparaissent mardi devant le tribunal correctionnel de Reims, soupçonnés de violences contre des policiers commises lors d'incidents au cours desquels un supporteur, Maxime Beux, a perdu l'usage d'un œil, suscitant des manifestations de protestation en Corse. Poursuivis pour "menaces, rébellion et outrage à personnes dépositaires d'une autorité publique", ils encourent jusqu'à cinq années d'emprisonnement. Quelque 150 supporters bastiais ont quitté Bastia lundi soir à bord d'un vol charter spécial pour assister au procès, a-t-on appris de source aéroportuaire. Un avion a été spécialement affrété par la compagnie française XL Airways, a précisé cette source.

Un dispositif de sécurité entoure le procès. A la préfecture de la Marne, on indique avoir "pris des précautions" sur le plan du maintien de l'ordre, en vue de ce procès. "Il y aura un dispositif adapté à la situation", ajoute-t-on. "Demain (mardi) commence le procès de nos supporters et la personne qui a crevé l’œil de l'un d'eux n'est toujours pas inquiétée", a réagi le secrétaire général du Sporting club de Bastia, Antonio Agostini, arrivé lundi à Reims "par solidarité avec nos supporters". Il est cité à comparaître au procès. "Depuis plus d'un mois nous n'avons toujours aucun écho de ce qui se passe pour le fonctionnaire au flashball et la fine équipe de la BAC (brigade anti-criminalité) qui s'est défoulée sur des supporters, c'est quand même un comble", a ajouté Antonio Agostini.