Une spectaculaire équipe de France domine la Russie

Gignac et les attaquants français ont régalé mardi soir, au Stade de France.
Gignac et les attaquants français ont régalé mardi soir, au Stade de France. © MARTIN BUREAU / AFP
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Les Bleus, pour leur retour au Stade de France, ont battu la Russie après un festival offensif (4-2), mardi soir.  

L’équipe de France a offert du grand spectacle au Stade de France. Les Bleus ont dominé la Russie (4-2) après un festival offensif, mardi soir, pour leur retour dans l’enceinte de Saint-Denis, quatre mois après les attentats du 13 novembre. Très convaincants offensivement, les Tricolores ont donné le tournis à la défense russe. La défense des Bleus a cependant encore inquiété, encaissant deux buts, comme aux Pays-Bas vendredi dernier (victoire 3-2). De quoi sans doute donner des maux de tête à Didier Deschamps, à un mois et demi d'annoncer sa liste pour l'Euro, le 12 mai prochain. Mais le sélectionneur peut au moins se rassurer : ces Bleus-là ont du talent à revendre. Voici les cinq choses à retenir de la belle victoire de l'équipe de France. 

N'Golo Kanté, la belle histoire. La rencontre a débuté par un conte de fées. N'Golo Kanté, pour son deuxième match (seulement) en équipe de France, a ouvert le score après une belle passe de Griezmann (8e, 1-0). Le petit milieu de terrain de Leicester, sur la lancée de ces débuts de rêves, a ensuite étalé ses qualités de percussion et de récupération. Alors qu'il jouait encore en National il y a trois ans, N'Golo Kanté a pratiquement composté son billet pour l'Euro 2016, cet été.

Griezmann, l'étoffe d'un leader. Didier Deschamps, en plus d'avoir trouvé en Kanté une belle solution de rechange au milieu, peut désormais compter sur une attaque en pleine forme. Principal accélérateur de particules en première période : Antoine Griezmann. L'attaquant de l'Atlético de Madrid a délivré une seconde passe décisive à André-Pierre Gignac (38e, 2-0), sur un coup-franc parfaitement tiré. Oui, "Grizzi" a bien grandi. 

Devant, c'est du tout bon. Comme Griezmann, l'ensemble des attaquants français a fait souffrir le martyr à la défense russe. Dimitri Payet, à peine entré en jeu, a enroulé un sublime coup-franc en lucarne (64e, 3-1). Kingsley Coman, lui, a ridiculisé le pauvre gardien russe pour son premier but en bleu, le laissant à terre après un dribble et envoyant une frappe enroulée dans les filets (76e, 4-2). Ajoutez-y le but de Gignac, titularisé à la place d'un Giroud lui aussi buteur aux Pays-Bas, et vous obtenez un cocktail offensif détonnant.  

La défense inquiète. Mais l'arsenal français est largement perfectible. Son pêché mignon : la défense. Les Bleus ont encore encaissé deux buts, comme à Amsterdam, vendredi dernier, et ont affiché des lacunes inquiétantes dans les couloirs. Lucas Digne, totalement absent au marquage sur Kokorin, a permis à une Russie pourtant dépassée et bien timide de revenir dans la partie (56e, 2-1). Les Russes ont profité une seconde fois des largesses françaises pour réduire à nouveau le score, après une belle action collective conclue par Zhirkov (73e, 3-2). 

Belle ambiance au Stade de France. Malgré ces deux buts encaissés, le Stade de France n'a pas boudé son plaisir. Pour le premier match des Bleus à Saint-Denis depuis les attentats du 13 novembre dernier, les 65.000 supporteurs présents ont donné de la voix du début à la fin. Un beau tifo à l'entrée des joueurs, plusieurs "Marseillaise" reprises en choeur, des "Aux armes" puissants : le Stade de France est prêt pour l'Euro 2016. Si les Bleus offrent le même spectacle dans deux mois et demi, l'ambiance promet d'être chaude à Saint-Denis.