Un joueur de Dortmund a toujours "peur de monter dans le bus"

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Shinji Kagawa a confié avoir "eu peur" quand la bombe a explosé à côté du bus de l'équipe, le 11 avril. © PATRIK STOLLARZ / AFP
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avec AFP
Shinji Kagawa, l'attaquant japonais du Borussia Dortmund, a confié avoir bien du mal à dépasser le traumatisme suscité par l'attentat à la bombe contre le bus du club, le 11 avril dernier.

Plus d'un mois après l'attentat à la bombe contre le bus du club allemand qui s'apprêtait à conduire les joueurs au stade pour le quart de finale de C1 contre Monaco, le 11 avril, Shinji Kagawa a "toujours peur de monter dans le bus (de l'équipe)". 

Des instants traumatisants. "J'ai eu peur, et, pour être honnête, j'ai toujours peur", a déclaré l'attaquant japonais du Borussia sur son blog. "J'ai toujours peur de monter dans le bus (de l'équipe), d'aller aux matches". Kagawa était, avec ses coéquipiers, dans le bus de l'équipe allemande lorsque les vitres de celui-ci ont été soufflées par l'explosion de trois bombes dissimulées dans un buisson à proximité. Le défenseur Marc Bartra avait eu un poignet fracturé dans cet attentat, ce qui avait nécessité une opération le lendemain et l'avait privé de ce quart de finale de Ligue des champions marqué par l'élimination de Dortmund par les Monégasques sur l'ensemble des deux matches.

Hanté par les images. "À ce moment-là, je ne pouvais plus parler, ni bouger, j'étais pétrifié", se souvient Kagawa sur son blog en japonais. "Comme tout le monde, j'étais complètement secoué". "Dans ma tête, il n'y avait que les scènes du bus et les pensées de la détonation infernale", poursuit le joueur de 28 ans. "Lorsque nous avons appris que le match allait avoir lieu le lendemain, il était alors inimaginable que je puisse, ou que qui que ce soit d'autre, puisse le jouer", continue Kagawa. "Cette nuit-là, j'ai essayé, mais je n'ai pas pu dormir. À un moment donné, dans un demi-sommeil, j'ai fait un rêve : il y avait des scènes du bus, la détonation, le verre brisé". "J'avais peur aussi dans le bus à Monaco (avant le match retour en Principauté, ndlr), qui nous amenait au match", avoue-t-il encore.