Le Tour 2014 a-t-il encore un intérêt ?

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DÉCAPITÉ - En dix jours, le Tour a perdu ses trois anciens vainqueurs. Et tout son intérêt ?

Andy Schleck, Christopher Froome et Alberto Contador : avant même la première arrivée au sommet, le Tour de France 2014 a perdu ses trois anciens vainqueurs au départ. A-t-il pour autant conservé son intérêt ? La rédaction d'Europe 1 est divisée sur la question.

 

Par Othman AZZEDDINE

Pinot et Peraud

"La pluie, les pavés, et le parcours accidenté de cette première semaine de Tour ont eu raison des meilleurs. Froome, Contador et Schleck ont abandonné. Fracture du poignet pour l’un, du tibia pour l’autre, les ligaments croisés pour le dernier. La voie semble donc royale pour Vincenzo Nibali (Astana), qui a frappé un grand coup à la Planche des Belles Filles, récupérant le maillot jaune perdu la veille. Ce Tour de France a-t-il pour autant perdu tout intérêt ? Au contraire, l’étau est plus que jamais resserré autour du "Requin de Messine". L'Australien Richie Porte, le nouveau leader de la Sky, ne pointe qu’à 2'23" du maillot jaune, lui-même talonné par l’éternel prétendant au sacre qu’est l'Espagnol Alejandro Valverde (Movistar). La présence de quatre Français dans le Top 10 devrait également susciter l’engouement sur le bord des routes. Romain Bardet (AG2R La Mondiale), Tony Gallopin (Lotto-Belisol), Thibaut Pinot (FDJ.fr) et Jean Christophe Péraud (AG2R La Mondiale) ont un véritable coup à jouer. Même si Nibali parait intouchable, le plus dur commence pour lui : justifier son statut de favori."

Par Nicolas ROUYER

Vincenzo Nibali

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"Autant l'abandon de Froome, ultra-dominateur en 2013, avait totalement relancé le suspense sur le Tour 2014, autant celui de Contador est un coup dur. Pourquoi ? Parce que le leader de l'équipe Saxo Bank Tinkoff était le seul capable de contrarier les desseins de Nibali sur cette Grande Boucle. L'abandon du "Pistolero" est donc un coup dur, pas seulement pour son équipe, mais également pour le suspense sur ce Tour. Qui peut croire sérieusement que Porte ou Valverde, qui n'étaient encore qu'équipiers l'an dernier - l'un de Froome, l'autre de Nario Quintana, absent cette année -, peuvent contrarier les desseins de Nibali, qui dispose d'une équipe Astana très puissante à son service. Les Français ? Oui, ils sont là, mais uniquement pour un accessit. Et qui se souvient des coureurs présents sur le podium ? Uniquement les mordus. A moins d'un accident de parcours - qu'il a parfaitement su éviter jusque-là, dans la foule anglaise comme sur les pavés du Nord -, Nibali, impressionnant à la Planche des Belles Filles lundi, remportera le 27 juillet prochain son troisième grand Tour, après la Vuelta 2010 et le Giro 2013."

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