Contador met le feu aux poudres

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LE TOUR EN UN CLIC - L'Espagnol s'est montré, Hushovd l'a emporté et Evans s'est replacé.

Contador pas mort. On le croyait en difficulté physiquement. On le savait amateur de fortes chaleurs. C'est pourtant dans le froid, et sous la pluie, qu'Alberto Contador a placé plusieurs attaques successives sur les pentes du col de Manse, col de 2e catégorie, dont le sommet était situé à 11,5 kilomètres de l'arrivée à Gap, mardi. Le triple vainqueur de l'épreuve a réussi à s'isoler en tête du groupe des favoris. Seuls Samuel Sanchez (Euskaltel) et Cadel Evans (BMC) ont réussi à l'accompagner jusqu'à l'arrivée, jugée dans la vallée à Gap. Avec trois jours à venir dans les Alpes, le Madrièle n'a pas dit son dernier mot. A lire : Contador sème la pagaille

Cadel Evans et les Schleck (930x620)

Evans grand favori. Ne cherchez plus le favori n°1 du Tour 2011. Il s'agit de l'Australien Cadel Evans, deuxième de l'épreuve en 2007 et 2008. Le leader de l'équipe BMC a été le seul à maîtriser Contador dans le col de Manse avant de lui reprendre trois secondes dans la descente vers Gap. L'Australien est le nouveau dauphin de Thomas Voeckler, avec 1'45" de retard contre 1'49" pour Frank Schleck (Leopard-Trek).

Les Schleck prennent l'eau. Frank Schleck a terminé dans le deuxième groupe des favoris, à 21 secondes d'Evans. Mais ce n'est rien à côté de son cadet Andy, à la dérive dans la descente vers Gap, et qui termine 36e de l'étape à 1'09" d'Evans après avoir perdu près de 40 secondes en une dizaine de kilomètres. Repoussé à 3'03" de Voeckler au général, le dauphin de Contador l'an dernier semble loin de tenir la forme de sa vie... A lire : Coup de frein pour Andy Schleck

Voeckler, un jour de plus. Ce n'était pas forcément attendu mais Thomas Voeckler (Europcar) a été mis à contribution, mardi, dans le col de Manse. Le Maillot Jaune du Tour a été le seul à prendre la roue de Contador sur sa deuxième attaque. "Je me suis mis un peu dans le rouge, j'ai essayé de suivre mais, comme on dit dans le jargon, j'ai 'pété à la roue'", a-t-il confié. En difficulté, l'ancien champion de France a mis à contribution ses immenses qualités de descendeur pour ne concéder au final que 21 secondes sur Evans. A lire : Voeckler : "j'ai affiché mes limites"

Hushivd vainqueur à Gap (930x620)

Hushovd bisse. Le maillot de champion du monde a raremen tété aussi bien porté sur les routes du Tour. Déjà vainqueur de la 13e étape, vendredi dernier, à Lourdes, Thor Hushovd (Garmin-Cervélo) a remis ça, mardi, en s'imposant dans un sprint à trois qui l'opposait à deux coureurs qu'ils connaît bien, son compatriote Edvald Boasson Hagen (Sky) et son coéquipier, le Danois Ryder Hesjedal. Bien plus puissant, il n'a eu aucun mal à l'emporter.

Lendemain de repos, tous au galop. Comme c'est souvent le cas le lendemain des jours de repos, le peloton est parti la fleur au fusil, bouclant les 100 premiers kilomètres en deux heures de course. La bonne échappée du jour, qui comptait dix coureurs, dont le trio "vainqueur" Hushovd-Boasson Hagen-Hesjedal, et l'inévitable Jérémy Roy (FDJeux), s'est dessinée à soixante kilomètres de l'arrivée seulement... Les efforts consentis dans la première partie de course ont fait mal et servi les intérêts des plus costauds dans le final.

Pas de trop de dégât malgré la pluie. La pluie a surtout été un enjeu tactique mardi. Car malgré la dangerosité de la descente finale vers Gap, seul le Français Arnold Jeannesson (FDJeux) est allé au sol, sans trop de bobos. Auparavant, le Colombien de l'équipe Cofidis Leonardo Duque avait lui aussi chuté dans une descente mais là encore, sans grand dommage au niveau physique.

Tony Martin en montagne (930x620)

Pescheux confiant pour la météo. Alors qu'il a neigé il y a encore quelques heures sur le haut du Galibier, que les coureurs doivent emprunter jeudi, le directeur de course du Tour, Jean-François Pescheux, s'est montré plutôt confiant. "Il est urgent d'attendre, on est en été quand même, il peut neiger la nuit et faire beau le lendemain", a-t-il expliqué au micro de France 2. "On sait qu'il peut neiger sur les hauts massifs, le plus souvent une fois par mois en été. La neige est tombée, on peut penser qu'on va passer normalement. Je ne suis pas inquiet", a-t-il ajouté par ailleurs. L'étape-reine du Tour aura lieu jeudi avec l'enchaînement de trois cols hors catégorie entre Pinerolo et Serre-Chevalier : l'Agnel, l'Izoard et le Galibier.