Tour : cinq choses à savoir sur le contre-la-montre de samedi

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SUSPENSE - Le seul chrono du Tour de France va décider samedi du podium sur les Champs-Elysées.

Après trois semaines de course, les coureurs vont disputer samedi le seul contre-la-montre du Tour 2014 entre Bergerac et Périgueux. Voici cinq infos à connaître avant le dernier grand rendez-vous de la Grande Boucle 2014.

Le seul chrono du Tour. Afin de favoriser le spectacle, les organisateurs du Tour de France avaient décidé cette année de réduire le contre-la-montre à sa portion congrue : un seul chrono a donc été dessiné, entre Bergerac et Périgueux. C'est la première fois depuis 1953 qu'il n'y a qu'une seule étape individuelle chronométrée. Mieux, depuis l'apparition de cette spécialité dans le Tour de France en 1934, jamais on n'avait aussi peu couru contre-la-montre : 54 "petits" kilomètres. Le profil ne présente pas de difficulté majeure, mais il est néanmoins vallonné. Le suspense pour la victoire finale n'est plus - Vincenzo Nibali a plus de sept minutes d'avance -, mais celui pour le podium est plus intense que jamais.

Trois coureurs en 15 secondes. C'est la grande question de cette fin de Tour : combien de Français accompagneront Nibali sur le podium ? Un ou deux ? Avant cette 20e et avant-dernière étape, Thibaut Pinot (FDJ.fr) possède 13 secondes d'avance sur son compatriote Jean-Christophe Péraud (AG2R La Mondiale) et 15 secondes sur l'Espagnol Alejandro Valverde (Movistar). A priori, Péraud, ancien champion de France du contre-la-montre, en 2009, et Valverde, champion d'Espagne en titre, ont les meilleurs profils pour encadrer Nibali sur le podium. L'an dernier, lors du premier contre-la-montre du Tour entre Avranches et le Mont-Saint-Michel (33 kilomètres) Pinot avait concédé 1'16" sur Valverde et 1'06" sur Péraud. Mais...

Pinot dans le port de Balès (930x620)

Pinot mise sur la fraîcheur. Sur le dernier contre-la-montre du Tour - qui est donc aussi ici le premier -n, le rapport de forces est forcément modifié. Après trois semaines de course et des étapes dans les Vosges, les Alpes et les Pyrénées, il s'agit autant d'une question de talent dans l'exercice solitaire que de fraîcheur. Et, de ce point de vue, Pinot, le moins spécialiste des trois, a peut-être une carte à jouer. "Il a bien progressé en contre-la-montre", précise également son coéquipier à la FDJ.fr, Jérémy Roy, lui-même très bon dans l'exercice. "Après, un chrono de 54 bornes, il n'a pas dû en faire beaucoup dans sa vie." De cette distance-là, non, mais Pinot a travaillé ce qui était un de ses points faibles avec les descentes. Cette saison, Pinot a ainsi terminé trois fois dans le Top 10 d'un contre-la-montre. Mais la perspective d'un podium à Paris, ajoutée à celle du port du maillot blanc, pourrait le transcender, le temps d'une "grosse" heure...

Martin grand favori. En l'absence du Suisse Fabian Cancellara (Trek) et du Britannique Christopher Froome (Sky), qui ont tous les deux abandonné, l'Allemand Tony Martin (Omega Pharma-Quick Step) est le grand favori de l'étape. Il s'était imposé l'an dernier au Mont Saint-Michel et a montré cette année, lors de la 9e étape entre Gérardmer et Mulhouse, qu'il avait la "caisse" pour rouler seul, vite et longtemps. Pour la forme, on citera un deuxième coureur, outsider, le Biélorusse Vasil Kiryienka (Sky), échappé sur la deuxième étape pyrénnéenne vers le Pla d'Adet, mercredi.

Indurain triomphe en 1994 sur le parcours inversé :

Sur les traces d'Indurain. C'est la deuxième fois que le trajet Bergerac-Périgueux est effectué contre-la-montre sur le Tour de France. En 1961, sur la voie de sa deuxième victoire à Paris, Jacques Anquetil s'était imposé à Périgueux après un parcours de 74,5 kilomètres (!). Trente-trois ans plus tard, en 1994, sur un trajet exactement inverse Périgueux-Bergerac, Miguel Indurain avait écrasé la concurrence en repoussant son principal rival, le Suisse Tony Rominger, à 2 minutes, et le troisième, Armand de la Cuevas, à 4'22". Autre temps, autres écarts aussi. Ils devraient être plus faibles samedi.

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