Tour de France 2015 : Pinot, la galère continue

Thibaut Pinot sur le Tour de France 2015 (1280x640) Jeff PACHOUD/AFP
Thibaut Pinot, ici lors de la conférence de presse d'avant-Tour, connaît une première semaine catastrophique. © Jeff PACHOUD/AFP
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DÉCEPTION - Le coureur français a encore concédé du temps, pour la troisième journée de suite.

Jamais deux sans trois. Thibaut Pinot aurait aimé faire mentir l'adage, mardi, sur la route du Tour de France. Mais après avoir pris une bordure, dimanche, sur la route de Zélande, puis cédé dans le final vers Huy, lundi, Thibaut Pinot a de nouveau concédé du temps, mardi, lors de la redoutable "étape des pavés". Mais ce n'est pas une ni deux, mais 3'20" que le troisième du Tour de France 2014 a concédé sur les principaux favoris, à commencer par le premier d'entre eux, le Britannique Chris Froome (Sky). Et le voilà repoussé mardi soir à la 30e place du classement général, à 6'28" du nouveau maillot jaune, l'Allemand Tony Martin (Etixx-Quick Step).

Maudit problème mécanique. Pour Pinot, les ennuis ont commencé dans l'avant-dernier secteur pavé quand il est descendu une première fois de sa machine. Dépanné par un mécanicien FDJ, il a de nouveau quitté sa monture à la sortie du secteur, dans l'attente d'un dépannage... qui a tardé à venir. "J’étais sur le grand plateau devant et le onze dents derrière", a-t-il expliqué au micro d'Europe 1. "Mais je ne pouvais plus changer de pignon ni de plateau. Alors j’ai changé de vélo." Déjà affecté par la grave chute de son équipier William Bonnet, lundi, le leader de la FDJ a reconnu qu'il n'était de toute façon pas dans une bonne journée. "Il y a des Tours comme ça. Ça me semble bien parti pour être pareil qu’en 2013." Il y a deux ans, après avoir gagné une étape et terminé 10e l'année précédente, il avait abandonné avant la 16e étape. Pinot a expliqué également avoir dû attendre la voiture de dépannage de la FDJ, située en 13e position mardi.

Sa performance de l'an dernier (3e derrière Nibali et Péraud) mais également son contre-la-montre d'ouverture à Utrecht, où il avait réussi le meilleur temps des favoris, avaient fait naître les espoirs les plus fous. Trente ans après, on tenait peut-être le successeur de Bernard Hinault. Après quatre jours de course, il paraît désormais acté que ce ne serait pas le cas. Ou en tout cas, pas lui. Que faire alors, maintenant ? "On va voir avec l’équipe ce (mardi) soir et on va essayer de déterminer de nouveaux objectifs", a conclu le Franc-Comtois. "Le Tour n’est pas fini, il reste deux semaines et demie." En espérant que la galère, elle, soit finie...