Tour de France - 17ème étape : "un format pour faire du buzz"

La 17ème étape passera notamment par le col de Peyragudes, où le Français Romain Bardet s'était imposé l'an passé.
La 17ème étape passera notamment par le col de Peyragudes, où le Français Romain Bardet s'était imposé l'an passé. © Jeff PACHOUD / AFP
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Thibauld Mathieu
Dans le Club Tour, mardi soir sur Europe 1, Nicolas Edet, coureur de l'équipe Cofidis, a fait part de son scepticisme quant au format de la 17ème étape de la Grande Boucle : 65 km seulement, mais tout en montée.

Incroyablement court et redoutablement ardu. Voilà, en résumé, le format de la 17ème étape du Tour de France, qui s'élance mercredi de Bagnères-de-Luchon, pour une arrivée 65 kilomètres et trois ascensions plus loin au sommet du col du Portet.

"La dernière fois que j'ai fait 65 km, j'étais cadet". Ce tracé inédit depuis vingt ans sur le Tour est "un truc de fou", sourit déjà le directeur de course Thierry Gouvenou. "La dernière fois que j'ai fait une étape de 65 kilomètres, j'étais cadet. Après, c'est le dénivelé qui va surtout être très important", estime pour sa part le coureur de l'équipe Cofidis Nicolas Edet, sur Europe 1.

Une nouveauté au départ. Le grimpeur de 30 ans souligne une autre nouveauté : la grille de départ façon F1 ou MotoGP. Les vingt premiers du classement seront positionnés sur une grille, selon leur classement général, tandis que le peloton suivra dans un autre sas. "C'est un format qui est un peu là pour faire du buzz. Je pense que les positions sur la grille de départ seront anecdotiques. Et de toute façon, l'arrivée sera en haut du col du Portet", note encore dans le Club Tour celui qui pointe actuellement à la 47ème place du classement général.

 

"Ça ne sert à rien", juge Richard Virenque. "Ça ne sert à rien. C'est pour faire parler parce que franchement, au bout d'1,5 ou 2 kilomètres, le peloton se remet en formation", affirme aussi notre consultant Richard Virenque.

Un sentiment partagé par le peloton. Plusieurs voix se sont déjà faites entendre pour protester contre cette 17ème étape, dont celle de Patrick Lefevere, le patron de l'équipe belge Quick-Step Floors. "Je ne comprends même pas que les coureurs acceptent ça. Je suis à 100% contre une telle étape, c'est ridicule", a-t-il ainsi lâché dans L'Équipe. L'arrivée à 2.215 mètres d'altitude en vaudra néanmoins le détour. Pour les organisateurs, le col du Portet, classé hors catégorie, est ce qui se fait de plus difficile en France avec le mont Ventoux.