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T.M. , modifié à
Invité du Club de la presse, le secrétaire d'Etat aux Sports a condamné les propos de Karim Benzema à l'encontre de Didier Deschamps, tant sur le fond que sur le timing utilisé par le joueur.
INTERVIEW

En accordant une interview au quotidien espagnol Marca, Karim Benzema a déclenché une nouvelle polémique au sein de l'équipe de France. L'attaquant du Real Madrid n'aurait pas été sélectionné par Didier Deschamps car ce dernier aurait "céder à la pression d'une partie raciste de la France".

"Cette équipe a besoin d'unité". Le secrétaire d'Etat aux Sports, Thierry Braillard, a immédiatement réagi, en dénonçant sur Twitter des "propos injustifiés et innaceptables".  "Ce que je n'admets pas, c'est que cela puisse passer par une accusation indirecte du sélectionneur. Et ce que j'admets encore moins, c'est que ça puisse se passer à dix jours de l'Euro", a-t-il expliqué sur Europe 1. "On sait très bien que cette équipe a besoin d'unité, de solidarité, de sentir un élan populaire derrière elle et non pas de répondre chaque jour à des polémiques qui sont très contestables", a-t-il continué.

Entendu sur europe1 :
Cela crée une polémique à dix jours d'un Euro où on devrait tous se dire derrière les Bleus.

"Le choix ne peut pas être autre que sportif". "On peut comprendre l'amertume de Karim Benzema, voire même sa colère, qu'elle soit légitime ou illégitime, mais on n'est pas obligé de la dévoiler à la presse espagnole. Cela crée une polémique à dix jours d'un Euro où on devrait tous se dire derrière les Bleus." Tous derrière les Bleus, cela signifie aussi, dans l'esprit de Thierry Braillard, tous derrière Didier Deschamps. "Lorsqu'il y a eu la Coupe du monde de football au Brésil, Karim Benzema était l'avant-centre de l'équipe de France. Il me semble qu'à l'époque, le sélectionneur s'appelait Didier Deschamps. Je ne crois pas que le sélectionneur ait changé en deux ans. Le choix ne peut pas être autre que sportif", a-t-il assuré.

Ses propos "peuvent être très contre-productifs". Le secrétaire d'Etat aux Sports juge par ailleurs que les propos d'Eric Cantona, de Jamel Debbouze et de Karim Benzema "peuvent être très contre-productifs". "C'est très éloigné d'un idéal républicain où on ne ferait aucune distinction et aucune discrimination", a-t-il ajouté. "Sur toutes ces questions de citoyenneté, de formation de ses éducateurs, la Fédération Française de Football est aujourd'hui exemplaire. Il y a une vraie lutte qui est menée contre tout phénomène qui piétinerait le principe de laïcité. Maintenant, à dix jours de l'Euro, il faut protéger la Fédération et l'équipe de France".