Tennis : comment Lucas Pouille s’est hissé parmi les meilleurs

La joie de Lucas Pouille, vainqueur de son premier titre ATP à Metz, dimanche.
La joie de Lucas Pouille, vainqueur de son premier titre ATP à Metz, dimanche. © FREDERICK FLORIN / AFP
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Le grand espoir du tennis français a remporté dimanche son premier titre, à Metz, et en a profité pour grimper à la 16e place du classement ATP. 

Après un été étincelant, Lucas Pouille continue sa marche en avant. Le grand espoir du tennis français a remporté son premier titre sur le circuit ATP, en battant Dominic Thiem en finale, dimanche à Metz. A 22 ans, le Nordiste pointe désormais à la 16e place du classement ATP et devient même le 3e meilleur joueur français, derrière Gaël Monfils et Jo-Wilfried Tsonga mais devant Richard Gasquet. La suite, presque logique, d’une éblouissante année 2016 où Lucas Pouille s’est révélé aux yeux du monde entier.

  • Janvier 2016 : un jeune espoir, 78e mondial

A l’aube de l’année 2016, Lucas Pouille est encore un jeune espoir. 78e joueur mondial en janvier, celui qui n’a gagné qu’une seule rencontre de Grand Chelem dans sa carrière débute timidement sa saison, avec une défaite logique au premier tour de l’Open d’Australie contre Milos Raonic. Au mois de mars, il dispute même un tournoi Challenger, la "deuxième division" de l’élite du tennis. Mais tout va changer quelques jours plus tard.

  • Mars 2016 : le déclic

L’année 2016 de Lucas Pouille explose véritablement au Masters 1000 de Miami. Le jeune Français décroche sa première victoire contre un top 10, en venant à bout de l’Espagnol David Ferrer, en trois sets très disputés. "Ça m’a donné énormément de confiance et permis de réaliser que je pouvais rivaliser avec les meilleurs", a assuré Lucas Pouille dans les colonnes du journal L’Equipe, lundi.

  • Avril 2016 : première finale ATP

Avant de débuter le tournoi de Bucarest, Pouille pointe au 72e rang mondial. En Roumanie, le Français trace son chemin jusqu’en finale, après avoir notamment éliminé le Croate Ivo Karlovic. Mais il s’incline sèchement contre Fernando Verdasco en deux sets (6-3, 6-2), passant à côté de son premier titre. Lot de consolation : il grimpe à la 56e place du classement ATP, aux portes du top 50.

  • Juillet 2016 : dans une nouvelle dimension

Demi-finaliste du Masters 1000 de Rome, battu par Andy Murray, Lucas Pouille déçoit pourtant à Roland-Garros, où il est éliminé dès le deuxième tour par le modeste Slovaque Andrej Martin. Un mois plus tard, il revient au top, et de quelle manière. Pouille atteint pour la première fois de sa carrière les quarts de finale d’un tournoi du Grand Chelem, à Wimbledon. Il parvient notamment à éliminer en quatre sets Juan Martin Del Potro puis Bernard Tomic, avant de céder logiquement contre Tomas Berdych en trois sets.

Dans la foulée de son superbe parcours londonien, Pouille grimpe début juillet à la 21e place du classement ATP. Cerise sur le gâteau : il est convoqué pour la première fois en équipe de France de Coupe Davis pour affronter la République Tchèque en quarts de finale. Un baptême du feu parfaitement réussi, avec une victoire facile contre Jiri Vesely. Définitivement, le Nordiste bascule dans une autre dimension.

  • Septembre 2016 : un chef d’œuvre et un premier titre  

LA perf’ de Pouille, c’est bien évidemment son extraordinaire huitième de finale à l’US Open contre Rafael Nadal. Après un combat dantesque de cinq sets, le Français terrasse le légendaire Espagnol (6-1, 2-6, 6-4, 3-6, 7-6) et s’affirme devant les caméras du monde entier comme un champion en devenir. Ereinté par son match marathon, il s’incline nettement face à Gaël Monfils au tour suivant. Peu importe, avec deux quarts de finale de Grand Chelem, Lucas Pouille a déjà réussi une superbe année 2016.

Elle devient presque parfaite deux semaines plus tard, avec son premier titre sur le circuit ATP. A Metz, Pouille bat en finale une autre future star du tennis mondial, l’Autrichien Dominic Thiem (7-6, 6-2). Et il ne compte pas s’arrêter là : ambitieux, le garçon vise le top 10. Avant de rêver plus grand, et pourquoi pas succéder à son mentor, un certain Yannick Noah ?