Soupçons de matches arrangés en L2 : neuf personnes renvoyées devant le tribunal correctionnel

Jean-François Fortin, l'actuel président de Caen, sera jugé pour corruption passive.
Jean-François Fortin, l'actuel président de Caen, sera jugé pour corruption passive. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
L'affaire remonte à 2014. Jean-François Fortin, actuel président de Caen, figure parmi les neuf protagonistes. 

Un juge d'instruction parisien vient de renvoyer neuf personnes devant le tribunal correctionnel dans l'affaire des soupçons de matches arrangés en L2 en 2014, dont le président du club de Caen (L1) et les anciens patrons de l'équipe de Nîmes, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.

Parmi ces neuf protagonistes, Jean-François Fortin, actuel président de Caen, sera jugé pour corruption passive dans le cadre de la rencontre Caen-Nîmes du 13 mai 2014, qui s'était soldée par un match nul 1-1 favorable aux deux équipes. Le président de Nîmes à l'époque, Jean-Marc Conrad, est lui renvoyé pour corruption active pour ce match et pour association de malfaiteurs en vue de la préparation du délit de corruption sportive.

Six matches dans le collimateur. L'enquête portait sur six matches de Nîmes en fin de saison 2013-2014 où le club tentait d'échapper à la relégation : ceux contre Bastia (1-1), Dijon (défaite 5-1), Brest (1-1), Laval (victoire 2-1), Caen (1-1) et Créteil (1-1). Les protagonistes ont toujours nié une intention corruptrice. Des soupçons de matches truqués avaient été révélés à l'occasion d'écoutes judiciaires ordonnées sur Serge Kasparian, actionnaire principale du club de Nîmes à l'époque, dans une enquête sur le cercle de jeux Cadet à Paris qu'il dirigeait.