Sextape de Valbuena : la justice valide l'enquête, la procédure se poursuit

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avec AFP , modifié à
Quatre suspects de cette affaire, dont Karim Benzema, avaient demandé l'annulation de l'enquête, jugeant déloyal un procédé policier utilisé. 

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles a décidé de valider vendredi l'enquête sur la sextape de Mathieu Valbuena, dans laquelle l'attaquant du Real et ancien Bleu Karim Benzema est impliqué. Elle a également demandé au juge d'instruction d'envisager une mise en examen d'une autre star du foot, Djibril Cissé.

Un pourvoi en cassation ? La décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles, en validant les investigations du dossier qui secoue le football français, maintient ainsi l'ensemble des charges contre les auteurs présumés. Elle ouvre la voie à un éventuel procès. "Nous sommes assez étonnés, parce que c'est une décision de rejet de nos demandes d'annulation de l'enquête", a commenté Serge Money, l'avocat de Mustapha Zouaoui, présenté comme l'un des cerveaux de l'affaire qui a secoué le football français, en annonçant un pourvoi en cassation.

Un procédé policier au cœur des débats. L'affaire avait débuté en juin 2015, lorsque Valbuena avait reçu un appel d'un inconnu lui affirmant détenir une vidéo intime le concernant. Le maître-chanteur lui proposait de trouver un arrangement, sans évoquer le montant à payer, conduisant l'international français à déposer plainte. Une longue négociation avait alors commencé entre un policier sous couverture, qui se faisait passer pour un homme de confiance du joueur de l'Olympique lyonnais, et l'escroc, nourrie d'appels téléphoniques répétés, certains à l'initiative de l'enquêteur. C'est ce procédé policier, jugé déloyal, qui était mis en cause par quatre suspects qui réclamaient l'annulation des écoutes et, par extension, de l'ensemble de la procédure. Le parquet général a requis le rejet de ces demandes de nullité, en estimant que le délit était déjà constitué lorsque le policier est intervenu.

Des charges retenues contre Cissé. Un mois plus tôt, Djibril Cissé avait fait part à Valbuena de "murmures", en évoquant l'existence de cette vidéo supposément compromettante. Cissé avait été placé en garde à vue en octobre 2015, mais en était sorti libre sans faire l'objet de poursuites. Depuis, l'accusation a changé d'avis, en considérant que des charges pèsent contre lui. "La cour d'appel demande aujourd'hui au juge d'instruction de se prononcer à nouveau sur une possible mise en examen de Djibril Cissé", a commenté auprès une source judiciaire.