Rugby/Top 14 : des traces de corticoïdes chez trois joueurs-clé du Racing

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Les deux joueurs néo-zélandais, Carter et Rokocoko, avaient été déterminants dans la victoire de Racing contre Toulon. Image d'illustration. © BEN STANSALL / AFP
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avec AFP , modifié à
Carter, Rokocoko et Imhoff ne disposaient alors pas d'autorisation qui auraient justifier la présence de ce produit, selon "L'Équipe". 

Des traces de corticoïdes ont été retrouvées dans les urines de trois joueurs majeurs du Racing 92, Dan Carter, Joe Rokocoko et Juan Imhoff, lors de la finale du dernier Top 14 remportée par le club francilien face à Toulon, affirme L'Équipe jeudi soir.

Contrôle surprise. Le contrôle surprise réalisé sur tous les joueurs de la finale, le 24 juin à Barcelone, par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a permis de détecter des traces de ces produits interdits en compétition sans autorisation, sauf cas particuliers, chez Carter, Rokocoko et Imhoff, tous trois déterminants lors de la rencontre. Selon L'Équipe, ils ne disposaient pas des autorisations qui auraient pu justifier la présence de ces substances interdites. La Fédération française de rugby (FFR) dispose désormais de 40 jours pour mener son enquête et décider si l'emploi de ces produits était ou non justifié médicalement. 

Le dosage de la corticoïde en question. Selon L'Équipe, une sanction envers les joueurs et/ou le club n'est pour autant pas assurée, et pourrait dépendre du dosage du produit et du mode d'administration. Dans certains cas, un recours aux corticoïdes sans autorisation à usage thérapeutique (AUT) est possible s'il est déclaré pendant le contrôle. Mais les joueurs contrôlés positifs, qui devront se justifier devant la commission médicale de la fédération, pourront aussi, selon le journal sportif, "se reposer sur un aspect surprenant de la loi française, qui permet aux clubs et aux sportifs mis en cause de se défendre rétroactivement, donc sans avoir obtenu d'AUT".

Les experts mandatés par la FFR devront donc déterminer si le Racing a voulu rétablir la santé de ses joueurs, auquel cas l'autorisation sera délivrée a posteriori, ou améliorer ses performances, ce qui le fera basculer dans l'illégalité. "Dans le cas d'usage de certains corticoïdes, par exemple, la différence de dosage peut faire passer le joueur du statut de convalescent à celui de tricheur présumé", explique L'Équipe.

"Tous les documents ont été transmis". L'agent de Dan Carter et de Joe Rokocoko, Simon Porter, a réagit dès vendredi auprès du New Zealand Herald. Selon lui, cette prise de corticoïdes s'expliquent par des blessures, au mollet pour Carter, au genou pour Rokocoko. "On est au courant depuis quelques semaines", explique-t-il. "À notre connaissance et au vu des assurances qu'on nous a données, tous les documents relatifs aux AUT étaient transmis", précise-t-il aussi.