Rugby : six mois de prison avec sursis requis contre Thomas Lombard

Thomas Lombard, consultant pour Canal+, en 2017.
Thomas Lombard, consultant pour Canal+, en 2017. © GABRIEL BOUYS / AFP
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avec AFP , modifié à
La chaîne Canal+ pourrait elle aussi écoper d'une amende de 150.000 euros.

Thomas Lombard dans le collimateur de la justice. Une peine de six mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende a été requise lundi à l'encontre de l'ex-joueur de rugby pour escroquerie au détriment de Pôle Emploi, ainsi qu'une amende à l'encontre du diffuseur Canal+, accusée de travail dissimulé.

130.000 euros touchés entre 2008 et 2010. Il est reproché à Thomas Lombard, ancien centre international (12 sélections) aujourd'hui consultant sur la chaîne cryptée, d'avoir touché entre décembre 2008 et novembre 2010 130.000 euros de la part de Pôle Emploi, alors qu'il percevait dans le même temps des revenus de consultant par le biais de sa société Wing Communication, qui facturait ses prestations à Canal+.

Demande de peine "exemplaire". A l'époque éligible à une allocation de retour à l'emploi suite à la fin de sa carrière de rugbyman, son omission de signaler son rôle d'associé-gérant de Wing Communication a conduit à un trop perçu de 48.000 euros, aujourd'hui remboursé. L'ancien joueur du Racing et du Stade Français, âgé de 42 ans, s'est défendu en plaidant l'erreur de bonne foi mais le procureur a estimé qu'il avait "volontairement omis d'apporter certaines précisions", et a réclamé une peine "exemplaire" eu égard à la notoriété du prévenu.

Canal+ n'aurait pas déclaré l'embauche de Lombard. Le procureur a également requis une amende de 150.000 euros à l'encontre de Canal+, de son côté accusée de n'avoir pas déclaré l'embauche de son consultant entre décembre 2008 et mai 2014. Auparavant salarié en tant que CDD, l'ancien joueur du XV de France a été rémunéré à la prestation à partir du 1er décembre 2008. Or Thomas Lombard, présent toutes les semaines ou presque à l'antenne, occupait une fonction de "quasi salarié", a rappelé le procureur. "Salarié car il y a des contrôles sur la présence et sur la qualité du consultant", a-t-il précisé. En plus de l'amende, il a demandé le remboursement du préjudice présumé à l'Urssaf à hauteur de 160.000 euros. La décision a été mise en délibéré au 20 novembre.