Rugby : Blanco démissionne de Biarritz

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F.F. avec AFP , modifié à
Serge Blanco n'a pas obtenu la majorité des deux-tiers lors de l'assemblée générale du BO omnisports pour avaliser la fusion avec Bayonne

Il a jeté l'éponge. Le président de Biarritz, Serge Blanco, qui n'a pas obtenu la majorité des deux-tiers lors de l'assemblée générale du BO omnisports qui devait donner son feu vert au projet de fusion avec Bayonne, a présenté sa démission, a constaté mardi soir l'AFP. Les deux clubs basques, déficitaires, évolueront en Pro D2 la saison prochaine, sous réserve de l'aval de la DNACG (Direction nationale d'aide de contrôle de gestion).

Une surprise. Le rejet du secteur associatif biarrot, qui détenait le numéro d'affiliation à la FFR, met ainsi fin au projet de fusion avec l'Aviron bayonnais, feuilleton qui a enflammé le Pays basque ces dernières semaines, notamment à Bayonne où on s'inquiétait surtout du vote de l'assemblée générale du rugby amateur vendredi prochain, est une surprise pour tous les observateurs.

Le comité directeur du BO, réuni la semaine dernière, s'était prononcé pour la fusion par 20 voix sur 21. Le club quintuple champion de France avait aussi réussi à convaincre la ville de lui voter jeudi dernier une avance sur cinq ans du montant de la subvention annuelle (300.000 euros).

Un camouflet pour Blanco. Ce vote négatif est surtout un camouflet pour le président Blanco, ardent défenseur d'un rapprochement avec Bayonne dont il avait dessiné les contours cet hiver avec son homologue bayonnais, Manu Mérin. Le président du BOPB, présent lors de cette assemblée mardi soir, a laissé transparaître sa déception et sa colère, et annoncé sa démission avant de quitter les lieux.

Blanco, 56 ans, ancien arrière international (93 sélections) et légende du rugby, avait pris la présidence du BO, son seul et unique club en tant que joueur, de 1995 à 1998, puis depuis 2008, après un intermède de dix ans passés à la tête de la Ligue Nationale de Rugby (LNR). Vice-président de Fédération française de rugby (FFR) depuis 2012, on lui prête des envies de briguer la présidence de l'organe suprême du rugby français en 2016.