Rugby : Biarritz rétrogradé en Fédérale 1 pour raisons financières

Biarritz traverse sa plus grave crise de gouvernance. Image d'illustration.
Biarritz traverse sa plus grave crise de gouvernance. Image d'illustration. © MIGUEL MEDINA / AFP
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Europe1.fr avec AFP
Le club basque devait trouver 1 million d'euros pour afficher un budget à l'équilibre pour la saison prochaine. 

Le couperet est tombé : le Biarritz Olympique, club phare du rugby français dans les années 2000 descendu en Pro D2 en 2014, a été rétrogradé vendredi en troisième division (Fédérale 1) la saison prochaine pour raisons financières par la Ligue nationale de rugby (LNR).

Sept jours pour faire appel. Le BO, cinq fois champion de France dont la dernière fois en 2006, a été auditionné vendredi par le gendarme financier de la Ligue, le conseil supérieur de la Direction nationale d'aide au contrôle de gestion (DNACG). Il dispose de sept jours pour faire appel de cette décision auprès de la commission d'appel de la Fédération française de rugby (FFR), a précisé la LNR.

Lors d'une précédente audition, la DNACG avait demandé au club basque 1 million d'euros pour afficher un budget à l'équilibre pour la saison prochaine.

Biarritz, qui a participé cette saison à la phase finale de Pro D2 (élimination en barrages), traverse actuellement sa plus grave crise de gouvernance après des années fastes sous les présidences de Serge Blanco (1995-98 et 2008-2015) et feu Marcel Martin (1998-2008).

La valse des présidents. Début février, l'ancien l'ancien arrière international Nicolas Brusque (41 ans) a été éjecté de la présidence après deux ans et demi de mandat par les actionnaires majoritaires d'A-Team Sports Investments (ATSI), qui disposent de 52% du capital du club. Son successeur, Benjamin Gufflet, gérant du magazine Surf Session, a ensuite jeté l'éponge au bout de seulement 53 jours après des tiraillements au sein d'ATSI, désormais divisé en deux clans.

Celui de Gufflet, de l'actuel président Benoît Raynaud et de l'homme d'affaires parisien Bruno Ledoux, actionnaire du journal Libération, qui représentent 26% de l'actionnariat, demandent que leurs anciens associés (26% également) leur apportent les 1,2 million d'euros qu'ils se sont engagés à mettre lors de l'assemblée générale du 5 février.

Ceux-ci, des investisseurs français basés à Hong-Kong menés par le financier Louis-Vincent Gave (également actionnaire de l'Union Bordeaux-Bègles à hauteur de 10%) et son ami Jean-Baptiste Aldigé, réclament eux le remboursement du 1,5 million injecté pour sauver le club en mai 2017. Bloquant par conséquent toute augmentation de capital possible.