Real-Barça : après le clasico, c'est clair, Messi a repris la main face à Ronaldo

Lionel Messi FC Barcelone Real Madrid
Lionel Messi a signé un but et une passe décisive samedi contre le Real. © OSCAR DEL POZO / AFP
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Benoît Vittek , modifié à
Roi du Barça, prince de Santiago Bernabeu, Lionel Messi boucle 2017 au sommet. Pour Cristiano Ronaldo et le Real Madrid, la fin d'année a été moins festive.

Le joueur de l'année 2017 est Cristiano Ronaldo. Cela ne fait aucun doute, en témoigne son cinquième Ballon d'Or décroché pour toutes les raisons développées début décembre, lors de la grand-messe des individualités reines du football. Mais moins d'un mois plus tard, la superstar portugaise et son Real Madrid sont au plus bas en Liga, quand la victoire du Barça de Lionel Messi samedi dans le clasico (0-3) a bien installé le Barça et son héros argentin au sommet du football espagnol. Voire mondial ?

Les Blaugrana passeront les fêtes avec une belle avance sur leurs poursuivants en Liga. Et Lionel Messi s'est offert un joli petit cadeau de Noël samedi : son but, sur penalty, était son 54e de l'année 2017, avec le Barça et la sélection argentine… quand Cristiano Ronaldo, frustré pour sa dernière sortie de l'année, en est resté à 53. Et c'est peut-être plus symbolique qu'anecdotique.

Bernabeu, la 2e maison de Messi. Le symbole de ce clasico est d'autant plus fort, contexte politique à part, qu'il montre tout le mal que Messi peut faire au Real. Avec son 25e but dans un clasico, l'Argentin est devenu le buteur le plus efficace contre le Real Madrid, tous clubs et toutes compétitions confondus. Il a désormais frappé 15 fois au stade Santiago Bernabeu, terre merengue et "messiesque" : en dehors de son Camp Nou, c'est le stade où Messi a fait le plus souvent mouche.

Le plus régulier, c'est Messi. Bien sûr, CR7 a inscrit les buts les plus importants de l'année, au printemps dernier pour porter le Real Madrid vers un doublé historique en Ligue des champions. Mais depuis, le Portugais, pas épargné par les pépins physiques et extra-sportifs, avance sur courant alternatif et son équipe en fait les frais, au point peut-être d'avoir déjà perdu le championnat d'Espagne.

Dans le même temps, Messi plane sur la Liga. L'Argentin affiche désormais 15 buts (et 7 passes décisives) cette saison dans une compétition dont il a disputé en intégralité les 17 premières journées. Privé des cinq premières journées de championnat en raison d'une suspension, Cristiano Ronaldo en est pour l'instant à 4 petites réalisations (2 passes décisives), très loin de ses standards des dernières saisons (il avait frappé 11 fois après 17 journées l'année dernière).

La C1 et surtout le Mondial pour les départager encore une fois. Heureusement pour Ronaldo, les vérités de fin décembre pèsent bien peu face à celles du printemps, et même de l'été en année de Coupe du monde. En difficulté en Liga, le Portugais reste saignant sur la scène européenne (il s'est encore fendu d'un nouveau record, en marquant lors de chacune des six journées de la phase de groupe de la C1) et, avec la Liga à peu près perdue, nul doute que les Merengue vont se déchaîner en Ligue des champions. Le PSG est déjà prévenu.

Surtout, le rendez-vous russe de juin est peut-être la meilleure (et la dernière) occasion pour Messi comme Ronaldo de devenir champion du monde. 2018 doit encore livrer tous ses enseignements. Mais en cette fin 2017, c'est bien Messi le patron.

 

Une chaussure en moins, pas un souci pour Messi

Quand on a le talent de Messi, un tacle rugueux et la perte d'une chaussure ne suffisent pas à vous freiner. Sur l'action du troisième but barcelonais, samedi à Madrid, l'attaquant argentin est bousculé par Marcelo. Une chaussure au pied gauche, une chaussette pour le droit, Messi a poursuivi son débordement et trouvé Aleix Vidal en retrait. Intouchable.