RC Lens : la plainte d'un élu contre trois joueurs pour "violences" classée sans suite

L'altercation s'est produite à la sortie du stade Bollaert (en arrière-plan), à Lens.
L'altercation s'est produite à la sortie du stade Bollaert (en arrière-plan), à Lens. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon les trois joueurs, le conseiller régional Les Patriotes aurait en revanche proféré des insultes à caractère raciste, insultes pour lesquelles il pourrait être poursuivi.

La plainte du conseiller régional Les Patriotes des Hauts-de-France Guillaume Kaznowski contre trois joueurs du RC Lens, club de Ligue 2, pour "violences", a été classée sans suite mardi par le parquet de Béthune. Celui-ci envisage en revanche des poursuites contre l'élu pour "injures racistes".

Une plainte déposée après un match perdu. Guillaume Kaznowski avait déposé plainte le 13 mars contre Abdellah Zoubir, Abdelrafik Gérard et Souleymane Diarra, après avoir été, avait-il dit à l'AFP, victime de "violences physiques et verbales" lors d'une altercation avec ces joueurs après la défaite de Lens face à Bourg-en-Bresse (0-1). Mais, selon le parquet, "ces violences dénoncées par le plaignant ne sont absolument pas établies".

Le conseiller régional filmait les joueurs. Le 12 mars, après la défaite des Sang et Or, l'élu filmait un échange entre des supporteurs et les trois joueurs. Refusant d'être filmé, "l'un des joueurs a mis sa main devant l'écran du téléphone du plaignant qui refusait d'arrêter de filmer", a relaté le parquet. "Un agent de la sécurité est intervenu pour écarter l'élu et le mettre en sécurité, il a donné un coup dans son bras, mais ce n'était pas une volonté de faire mal", a poursuivi le parquet. "Les témoins indiquent que l'élu n'a pas perdu connaissance contrairement à ce qu'il indique".

"Le parquet envisage des poursuites". L'altercation a continué et, selon des témoins et les trois joueurs, "il y a eu des échanges et notamment des insultes à caractère raciste, comme 'sale nègre', qui auraient été tenues par Guillaume Kaznowski". Face à ces "propos à connotation raciste, le parquet envisage des poursuites".