Quand Lassana Diarra répond aux sceptiques

DIARRA
Lassana Diarra revendique une riche carrière. © NICOLAS TUCAT / AFP
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Hugo Francés , modifié à
Dans une interview accordée à L'Equipe, Lassana Diarra revient sur sa carrière et sur le scepticisme qui avait accompagné son arrivée à l'OM.

Rappelé cette saison en équipe de France après cinq ans d’absence, Lassana Diarra est désormais un titulaire indiscutable dans le onze de Didier Deschamps. Mais avant de s'installer chez les Bleus, sa carrière n'a pas toujours été rose. À tel point que son arrivée à l'OM, l'été dernier, a soulevé davantage de scepticisme que d'enthousiasme. Neuf mois plus tard, force est de constater que "Lass" n'a rien perdu de son mordant. Auteur de sa meilleure saison en professionnel, l'ancien du Real Madrid revient sur les doutes qui avaient accompagné son retour en France : "J'ai quand même une carrière".

"On ne se promène pas en Angleterre ou en Espagne comme ça". Interrogé sur son retour en sélection, le milieu défensif se dit "fier" de faire partie des 23. Six mois après son retour en Bleu, où il déclarait que son "image était brouillée et qu'il fallait brancher le décodeur", Lass Diarra en veut toujours à ceux qui n'ont pas cru en lui. "J'ai l'impression qu'on me découvre, alors que j'ai trente-et-un ans. Ma carrière n'a pas commencé en juillet dernier. [...] Il y avait beaucoup de sceptiques. Je ne vais pas dire que je suis reconnu à ma juste valeur (sic). J'ai quand même une carrière. On ne se promène pas en Angleterre ou en Espagne comme ça."

Avant l'OM, un an sans jouer. En quittant la France et Le Havre à 20 ans, "Lass" avait impressionné en passant de la Ligue 2 à la Premier League. De Chelsea au Real, le Français a convaincu par intermittence. En sept saisons, il est apparu 138 fois sur les terrains, soit autant que Messi... en deux saisons. Il s'est alors exilé en Russie où son passage, via l'Anji Makhatchkala et le Lokomotiv Moscou - excusez du peu ! -, a ressemblé à un fiasco, avec une grosse trentaine de matches en deux saisons et surtout un an sans jouer ensuite, à régler ses conflits avec le Lokomotiv. Un vrai parcours du combattant. Mais pas sur les terrains.

"La France peut gagner l'Euro". Privée de Karim Benzema, Mamadou Sakho et sûrement de Raphaël Varane, l'équipe de France arrive dans son Euro avec un collectif décimé. Mais, pour "Lass", "la France peut le gagner". Le milieu de terrain se veut optimiste, comme toujours.