Venu s'exprimer devant des étudiants en sport à Bobigny, Martin Fourcade a facilement séduit son auditoire jeudi, en comparant ses tout premiers Jeux, à Vancouver en 2010, à sa vie amoureuse. C'est Tony Estanguet, patron du comité d'organisation des JO de Paris 2024, qui a posé la question : "Quand t'es aux Jeux (…) est-ce que t'arrives, dans ces moments-là, à prendre du plaisir ou pas ?"
"C'est quelque chose que je n'ai pas réussi à faire sur ma première course olympique. Ça va vous faire rire, je me suis dit exactement la même chose que la première fois que j'ai fait l'amour, je me suis dit 'Ça y est'", a raconté, au milieu des rires, Fourcade. Le Français le plus titré des JO a ajouté, dans une ambiance chauffée à blanc : "Et comme la première fois où j'ai fait l'amour, je suis passé totalement à côté."
Pas de commentaire sur le scandale qui touche le biathlon. "Mais, par contre, je crois que sur toutes les autres courses, aux Jeux, j'ai quand même réussi à prendre beaucoup de plaisir, comme toutes les autres fois où j'ai fait l'amour", a-t-il poursuivi. Pour achever son opération séduction, Fourcade a ensuite fait circuler l'une de ses médailles d'or gagnées à Pyeongchang, lui qui en a remporté cinq au total dans sa carrière.
En revanche, Martin Fourcade a préféré ne pas faire de commentaire devant les journalistes sur le scandale qui touche le biathlon depuis mercredi, avec des révélations sur un possible système de corruption à la Fédération internationale (IBU), qui aurait profité à des athlètes russes dopés. Un système qui, selon des révélations du Monde, pourrait avoir bénéficié à Evgeny Ustyugov, vainqueur de la mass start aux JO de Vancouver devant… Martin Fourcade.