Qualifs Mondial 2018 - Bulgarie-France : le retour du Didier Deschamps frileux ?

Didier Deschamps hésite à titulariser Kylian Mbappé, à sa droite.
Didier Deschamps hésite à titulariser Kylian Mbappé, à sa droite. © FRANCK FIFE / AFP
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Le sélectionneur des Bleus pourrait aligner une équipe plus défensive pour les deux matches décisifs pour la qualification au Mondial 2018. Au risque d’être à nouveau taxé de frilosité. 

Attention, danger ! Pour se qualifier pour la Coupe du Monde, l’équipe de France doit s’imposer en Bulgarie, samedi soir, et face à la Biélorussie, mardi prochain au stade de France. Mais la fin justifie-t-elle les moyens ? Pour ces deux rendez-vous décisifs, Didier Deschamps pourrait jouer la prudence et aligner une équipe plus défensive que lors des dernières rencontres, marquées par l’avènement des "diamants" Kylian Mbappé et Thomas Lemar. Si ce retour à une composition "à l’ancienne" se confirme, le débat sur la frilosité du sélectionneur pourrait ressurgir, alors que le secteur offensif des Bleus n’a jamais paru aussi riche. Alors, quelle recette va préparer le chef Didier Deschamps ?

  • Le Deschamps frileux : le 4-2-3-1 avec ses "soldats"

Le schéma de l’Euro. Ces derniers jours, les médias spécialisés ont fait état des hésitations du sélectionneur. Pour le match en Bulgarie, "DD" pourrait être tenté de revenir au 4-2-3-1 utilisé lors de l’Euro 2016. Ce système, adopté à partir des huitièmes de finale contre l’Irlande, a fait ses preuves. Avec ce schéma tactique, les Bleus ont atteint la finale et ont trouvé une ossature avec Hugo Lloris, Raphaël Varane, Paul Pogba (blessé pour les deux rencontres) et Antoine Griezmann. Mais la dernière fois que ce 4-2-3-1 a été utilisé, c’était lors de la défaite en Suède (2-1) en juin dernier. Plus que le résultat, les Bleus avaient joué une partition d’une platitude inquiétante, sans envolée offensive ni prise de risque. Des reproches fréquemment adressés à cette tactique (et à Didier Deschamps au passage), qualifiée de frileuse par beaucoup d’observateurs. 

Retour en grâce de Sissoko et Payet ? En Suède, les choix de joueurs de Didier Deschamps avaient également beaucoup fait parler. Dimitri Payet et Moussa Sissoko, deux hommes de confiance du sélectionneur, avaient été fortement critiqués pour leur prestation. Sauf que l’inattendu 0-0 au Luxembourg, dans un autre schéma que le 4-2-3-1, a rebattu les cartes. Dimitri Payet et Moussa Sissoko, en balance avec Kylian Mbappé pour occuper le couloir droit, pourraient même effectuer leur retour dans le onze titulaire. "C'est un bon soldat comme on dit et quand je fais appel à lui, je sais qu'il va répondre présent", a appuyé Didier Deschamps, en évoquant le "cas" Sissoko en conférence de presse.

La composition "frileuse" :

  • Le Deschamps offensif : le 4-4-2 avec les "jeunes"

Deux festivals et une claque. La défaite en Suède avait poussé Didier Deschamps à tester avec succès un schéma nettement plus offensif, en 4-4-2 avec les "pépites" Thomas Lemar, Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé, en amical contre l’Angleterre (3-2). Le même système avait abouti à une victoire encore plus large contre les Pays-Bas (4-0), avec Lemar et Coman sur les côtés, en qualifications pour le Mondial. Ces deux rencontres, parmi les plus convaincantes de ces dernières années, avaient même enterré le débat sur le manque d’audace du sélectionneur. Sauf que ce 4-4-2 n’est pas l’antidote parfait. Lors de leur dernier match, les Bleus ont pris une claque en concédant le nul contre le "petit" Luxembourg (0-0), malgré une nette domination et plus de 30 tirs au but…

Les jeunes poussent (très) fort. Alors, faut-il remettre en cause cet état d’esprit offensif après cette contre-performance ? Pas sûr, tant Kylian Mbappé enchaîne les matches de très haut niveau avec le PSG depuis le début de la saison. Se passer de ses services, comme ceux d’un Kingsley Coman retrouvé au Bayern Munich, semble bien difficile. "Je ne regarde pas la date de naissance, si un jeune peut apporter plus qu'un joueur plus âgé, je mettrai le plus jeune", acquiesce Deschamps, avant de mettre en garde. "Mais l'expérience du niveau international compte. Ce n'est pas un critère décisif, mais ceux qui ont pu emmagasiner de l'expérience internationale, évidemment c'est une bonne chose". Les jeunes sont prévenus : aussi talentueux qu’ils soient, ils devront batailler pour s’imposer dans l’esprit de Deschamps.

La composition "offensive" :