PSG-Étoile Rouge : la sécurité du Parc à l'affût des supporters serbes

Le contexte est double pour cet affrontement : le Virage Auteuil et le parcage visiteurs sont tous deux fermés.
Le contexte est double pour cet affrontement : le Virage Auteuil et le parcage visiteurs sont tous deux fermés. © FRANCK FIFE / AFP
  • Copié
Thibauld Mathieu , modifié à
Interdits de déplacement, entre 1.500 et 2.000 supporters serbes pourraient toutefois se glisser dans les tribunes du Parc des Princes, mercredi en Ligue des champions. Le dispositif de sécurité a été renforcé.

Paris est tout sauf serein, au moment d'accueillir l'Étoile Rouge de Belgrade, mercredi soir (coup d'envoi à 18h55) au Parc des Princes, pour le compte de la deuxième journée de Ligue des champions. Ce n'est pourtant pas l'opposition offerte par les derniers champions de Serbie qui fait trembler Neymar et consorts ; plutôt la présence attendue de 1.500 à 2.000 supporters serbes, disséminés dans les travées de l'enceinte parisienne, qui inquiète les dirigeants et la préfecture.

Le Virage Auteuil fermé. Si a priori, les fans des deux équipes ne présentent aucun antagonisme, le contexte s'avère lui tout à fait particulier. D'abord, le Virage Auteuil, où se regroupent habituellement 7.000 supporters du PSG, est fermé pour l'occasion. Cette sanction de l'UEFA fait suite aux incidents et nombreux craquages de fumigènes observés lors du huitième de finale des Parisiens contre le Real Madrid, en mars dernier. Par ailleurs, 32 supporters du PSG sont interdits d'accès au stade.

Pas de parcage visiteurs. Ensuite, les instances du football européen ont décidé d'interdire de déplacement les fans de l'Étoile Rouge - à la réputation très sulfureuse -, après l'envahissement de terrain provoqué par ces derniers à Salzbourg, fin août.

Entre 1.500 et 2.000 Serbes attendus. Impossible, donc, de se procurer des billets pour le match depuis la Serbie. Mais de nombreux supporters - entre 1.500 et 2.000 selon nos informations - issus de la diaspora serbe en France, mais aussi en Europe, devraient assister à la première rencontre à l'extérieur de leur club en C1 depuis 1992. Parmi ce contingent, le nombre d'individus particulièrement violents est lui estimé à 200 par la Préfecture de police de Paris, qui a donc décidé de renforcer son dispositif de sécurité.

Dispositif renforcé dès mardi soir. Dès mardi soir "et jusqu'au départ des supporters", quelque 850 policiers et gendarmes sont ainsi mobilisés. Le préfet de police Michel Delpuech craint d'ailleurs dans un communiqué qu'en "amont de la rencontre, des supporters de l'ER" se rassemblent "dans divers points de la capitale afin d'en découdre avec les supporters radicaux du PSG". Des contrôles d'identité aux gares routières parisiennes et dans différents quartiers de la capitale sont ainsi prévus.

Cars protégés et tribunes fouillées. Les stations de métro les plus proches du stade et les bars sensibles de la zone seront également sécurisés, et une opération de pré-filtrage pour les piétons et véhicules aux abords du Parc des Princes mise en place. Les cars des deux équipes seront pour leur part protégés, et les tribunes fouillées avant l'ouverture des portes. Quant à la vente de boisson alcoolisée, elle sera tout simplement interdite de 13h55 à 22 heures aux abords du Parc des Princes.

Sept unités et plus d'un millier de stadiers. Dans le stade, sept unités de CRS et gendarmes mobiles seront présentes, contre trois ou quatre habituellement en Ligue 1, et cinq ou six en Ligue des champions, en plus des 1.000 à 1.200 stadiers prévus, contre 900 pour un match de Ligue 1 ordinaire et jusqu’à 1.500 pour un match de C1 à très haut risque.

Deux zones vides en cas de problème. Enfin, deux zones de 300 sièges vides seront créées dans le stade, pour permettre de regrouper certains supporters en cas de débordement. À toutes fins utiles, le Paris Saint-Germain a décidé d'envoyer un email à ses supporters : si l'un d'eux porte un signe distinctif de l'Étoile rouge de Belgrade, il sera verra tout bonnement refoulé de l'accès au stade.

Un précédent qui fait peur. L'objectif est d'éviter les incidents violents qui s'étaient produits en avril 2017 au Groupama Stadium, à l'occasion du quart de finale de Ligue Europa entre l'OL et le Besiktas. Plusieurs supporters turcs qui avaient acheté leurs places en France s’étaient en effet retrouvés juste au-dessus du kop lyonnais. Victimes de jets de pétards et autres projectiles, certains Gones s'en étaient alors pris à des Turcs en guise de représailles, quand d'autres s'étaient réfugiés sur la pelouse pour éviter l'affrontement, dans une atmosphère de chaos. Un scénario que le PSG semble avoir en tête. Et dont il se passerait bien.