Les JO de Sotchi sous l’œil de Moscou ?

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ESPIONNAGE - Selon le Guardian, les communications devraient être surveillées pendant les JO de Sotchi.

L'info. La Russie a lancé lundi à Moscou le relais de la flamme olympique des JO 2014 à Sotchi, sur fond de révélations d'une surveillance sophistiquée des communications pendant les jeux, digne des plus belles heures du KGB. Selon une enquête du journal britannique, le Guardian, aucune communication ne devrait échapper à l'étroite surveillance du Service fédéral de sécurité russe, le FSB.

Aéroport de Sotchi (930x620)

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Le contexte. Dimanche après-midi, Vladimir Poutine recevait en grande pompe la flamme olympique. Quelque 12.000 policiers étaient mobilisés sur le parcours de la flamme, la sécurité étant un enjeu majeur des jeux. Mais après le tollé autour de la loi interdisant la "propagande homosexuelle", la Russie de Poutine pourrait être encore mise à mal avec ces nouvelles révélations du Guardian.

Un système baptisé SORM. Selon l'enquête britannique, des équipements ultra-sophistiqués ont été installés tout près de la mer Noire, permettant d'intercepter n'importe quelle communication, téléphonique ou internet. Baptisé SORM, ce système aurait été renforcé par le FSB (successeur du KGB de l'époque soviétique) pour les JO de Sotchi pour que le programme soit capable de supporter le trafic très important pendant les Jeux. "Les opérateurs ne peuvent pas savoir à quel moment le FSB surveille qui et quoi", explique l'expert en sécurité et journaliste indépendant Andreï Soldatov. Les opérateurs sont en outre obligés de payer pour installer des boîtiers SORM qui permettent aux services de sécurité de consulter les données sans en informer les opérateurs.

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Les droits des homosexuels, première cible ? Avant l'été, Vladimir Poutine a fait passer une loi relative à l'interdiction de toute "propagande homosexuelle". Les mots-clés autour du sujet pourraient très bien être la première cible du FSB. Toutefois, lors d'une conférence de presse la semaine dernière, le FSB a affirmé que la surveillance n'était pas excessive, soulignant même qu'elle était moins étroite que pendant les JO de Londres, il y a un an. Si le FSB le dit...