Les Gay Games à Paris en 2018 ?

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avec AFP , modifié à
JEUX - Le conseil de Paris souhaite que la mairie soutienne ce projet de jeux communautaires.

Alors que Paris hésite à déposer sa candidature pour les Jeux olympiques de 2024, la capitale pourrait se porter volontaire à l'organisation d'autres jeux : les Gay Games. C'est en tout cas la volonté du groupe Europe-Ecologie-Les-Verts et apparentés (EELVA) au conseil de Paris, dont un vœu en ce sens a été déposé par le maire du IIe arrondissement, Jacques Boutault.

"Pour les écologistes, une candidature aux Gay Games ferait davantage sens qu'une nouvelle course aux Jeux olympiques pour 2024. A Londres, cet été, les dérives habituelles se sont reproduites : dévoiement des valeurs du sport, course au gigantisme, investissements en matière d'infrastructures totalement pharaoniques, omniprésence de l'argent et de la publicité", souligne le communiqué d'EELVA.

Huit éditions depuis 1982

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Les Gay Games ont été créés il y a vingt ans, en 1982, à San Francisco, en Californie, par un athlète américain. Sept autres éditions ont eu lieu depuis : trois aux Etats-Unis (San Francisco 1986, New York 1994 et Chicago 2006), deux en Europe (Amsterdam 1998 et Cologne 2010), une au Canada (Vancouver 1990) et une en Australie (Sydney 2002). La prochaine édition aura lieu dans l'Ohio, à Cleveland, en 2014. Il s'agit, comme leur nom l'indique, de la plus grande manifestation sportive et culturelle organisée par et pour des athlètes LGBT (lesbiennes-gay-bisexuels-transsexuels). Les épreuves sportives sont avant tout un prétexte à une grande fête et à plusieurs manifestations artistiques.

"Toute personne peut participer quel que soit sa capacité, son âge, son orientation sexuelle, son sexe, sa nationalité, ses croyances religieuses et politiques, ses origines ethniques et sa séropositivité ou non. Les athlètes représentent leurs villes et non leurs pays", écrit le groupe EELVA. Dans un communiqué publié la semaine dernière sur son site, le groupe militait clairement pour les Gay Games contre les JO. "En pleine crise budgétaire et sociale, pour célébrer l’esprit sportif, mieux vaut parier sur la modération et la tolérance que sur le gigantisme et la compétition exacerbée", estime EELVA.