Papé: "Vous m’emmerdez avec votre question !"

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A 34 ans, Pascal Papé vit sa dernière Coupe du monde et ses derniers matches en équipe de France. De quoi aborder l’évènement avec une sérénité de vieux briscard et un certain recul. Comme lorsqu’il s'amuse à paraphraser l’ancien sélectionneur Marc Lièvremont à la veille du match face au Canada ce jeudi, à Milton Keynes (21 heures).  

Pascal, comme la plupart des cadres de cette équipe de France, vous retrouvez un statut  de titulaire pour ce match face au Canada. Comment vous sentez-vous sur le plan physique ?
Je n’ai pas joué la semaine dernière, et comme les autres joueurs dans mon cas, ça m’a permis de refaire deux jours de physique. Une piqûre de rappel qui ne fait pas de mal. Ça permet aussi de retrouver de la fraîcheur, surtout comme j’avais disputé 80 minutes contre l’Italie.

Quel regard portez-vous sur cette équipe du Canada ? Faut-il plus craindre ces Canucks que les Italiens ou les Roumains que vous avez battus ? 
Vis-à-vis de la Roumanie, ils envoient plus de jeu. Après, ils ont un système bien rôdé, qui est toujours le même, avec des avants qui aiment bien se déplacer, des arrières qui breakent (sic) la ligne, à l’image de leur ouvreur. Ce sera à nous de construire notre performance. En assurant la possession, une conservation fluide sur les zones de combat, en étant propres sur nos enchaînements. Il nous faudra mettre notre stratégie en place dès la première minute cette fois. 

" Grosso est de ma région (le Rhône). Ça fait plaisir de retrouver ces accents-là, parce qu’il y en a de moins en moins en équipe de France "

Des Canadiens très bien préparés, qui confirment la capacité des « petites nations » à contester les meilleures… Un fossé qui se restreint, mais des blessés de plus en plus nombreux. Inquiétant pour l’avenir de votre sport ?
Vous m’emmerdez avec votre question (rires) ! Moi dans un an j’ai fini, et franchement, je ne me pose pas la question. Ça tape fort, ça joue plus, il y a moins d’écart entre les grosses et les « moins grosses » nations, donc ça casse plus. 

Un conseil pour le débutant Rémy Grosso qui ouvre sa carrière en équipe de France lors de ce match ?
Il est de ma région (le Rhône). Ça fait plaisir de retrouver ces accents-là, parce qu’il y en a de moins en moins en équipe de France. Il arrive avec l’envie d’un jeune mec sélectionné. Ça apporte de la fraîcheur ! Je n'ai pas de conseils à lui donner, c’est sa propre expérience qu’il doit vivre, un moment qu’il doit s’approprier. À la limite, à un moment donné, le conseil sera peut-être de l’aiguiller sur ses émotions, pour ne pas se laisser submerger la veille de match ou sur la Marseillaise.

Europe 1 avec Sports.fr