"On n’a pas eu le temps d’apprécier le talent" de Jules Bianchi

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Nicolas Todt était le manager de Jules Bianchi au seine de l'écurie Marussia. © AFP
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M.-A.B. et Dominique Bressot , modifié à
Nicolas Todt était le manager du pilote au sein de l’écurie Marussia. Il évoque au micro d’Europe 1 sur la mort du jeune homme.
TÉMOIGNAGE

Les témoignages d'émotion et de reconnaissance se sont succédés samedi en autant d’hommages à la mémoire du jeune pilote de F1 Jules Bianchi. La famille du jeune homme a annoncé sa mort dans la nuit, après neuf mois de coma. Nicolas Todt, le fils de l’ancien patron de la Scuderia Ferrari, était son manager au sein de l'écurie Marussia. Il confie son émotion au micro d'Europe 1, tout en confirmant qu'il n'y avait plus d'espoir de sauver le jeune homme.

"Il y avait trop de dommages". "Je suis allé le voir plusieurs fois depuis qu’il était au CHU de Nice. J’avais du mal à croire qu’il puisse se réveiller, que tout aille bien et qu’il nous parle comme si de rien n’était. Je m’étais vite rendu compte qu’il y avait très peu de chance que l’on retrouve le Jules que l’on avait l’habitude de voir. Il y avait trop de dommages pour qu’il puisse s’en sortir. Et même si cela avait été le cas, sa vie aurait été un calvaire", estime aujourd’hui ce proche du pilote.

"C’était un coup de poing tous les matins". Nicolas Todt évoque également l’épreuve endurée par l’entourage du jeune homme depuis l’accident sur le grand prix du Japon. "Pour sa famille, cela a été neuf mois catastrophique et terrible à vivre. Aller à l’hôpital tous les jours pour voir Jules dans un état difficile c’est un coup de poing que l’on prend tous les matins", rapporte-t-il.

"Une soif de vaincre que j’avais très rarement vue". Pour l’agent, Jules Bianchi était un grand pilote, doublé d’un homme de qualités. "On avait un lien qui était très fort. On ne pouvait pas rester sensible à sa gentillesse, à sa simplicité. Il avait également une soif de vaincre que j’avais très rarement vue chez un pilote. Mais c’était un garçon admirable et un futur champion dont on n’a pas eu le temps d’apprécier le talent", regrette Nicolas Todt.