Marseille-Monaco : "on y a toujours cru"

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André Ayew a sonné la révolte marseillaise en inscrivant le but égalisateur contre Monaco. © BORIS HORVAT / AFP
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REACTIONS - Malmenés depuis plusieurs mois au Vélodrome, les olympiens n'ont pas perdu espoir après avoir été menés au score contre Monaco.

De la frustration à la libération. 70 minutes indigentes, des passes manquées, des centres qui fuient les têtes marseillaises, des cris, des gestes d'énervement, puis le retournement. Marseille est passé par tous les états avant de s'imposer 2-1 au Vélodrome au bout du suspense face à Monaco. Deux buts arrachés dans les dernières minutes par André Ayew (79e) et Romain Alessandrini (85e). Deux buts qui permettent à l'OM de rester dans la course pour la troisième place, et surtout de vaincre le signe indien qui semblait handicaper le club contre les autres favoris du championnat. CV'est pourquoi, à la fin de la rencontre, le milieu ghanéen André Ayew insistait sur un point : "On y a toujours cru, même menés 1-0. On savait qu’il ne fallait surtout pas encaisser un deuxième but. Pendant longtemps, on a loupé pas mal d’occasions et on ne s’est pas montrés assez réalistes. Mais on a eu le mérite d’y croire jusqu’au bout." 

Jardim lucide. Entre deux équipes aux styles bien identifiés : un Monaco défensif  très efficace et un Marseille offensif pas toujours récompensé, les destins se sont donc inversés ce soir. Pour la première fois contre une grosse équipe de Ligue 1, Marseille a souffert, mais Marseille a gagné. Leonardo Jardim, entraîneur monégasque et spécialiste de ce genre de scénario, ne pouvait que saluer la performance : "L'équipe la plus efficace s'est imposée. J'ai eu besoin de changer la ligne défensive avec la sortie d'Abdennour et l'organisation n'a plus été optimale. On a réussi une première période de grande qualité avec quatre bonnes situations d'amplifier le score, ce qui nous aurait peut-être évité une fin de match difficile. Notre avantage s'est réduit, mais nous sommes toujours troisièmes."

Bielsa y croit encore. Sur sa glacière, Marcelo Bielsa, lui a souffert. 70 minutes durant, il a tempêté, vociféré, multipliant les gestes de frustration : "Ça a été un match avec beaucoup de changements, beaucoup d'émotions, et très difficile pour nous car les attaquants adverses sont difficiles à neutraliser et l'adversaire avait un schéma défensif difficile à perforer", analyse-t-il au sortir de la rencontre. Le technicien argentin déplore néanmoins la longue série sans victoire de son équipe à domicile (depuis le 31 janvier) : "Etre aussi longtemps sans gagner à la maison a limité nos possibilités durant le championnat. Tant que la qualification en Ligue des Champions est mathématiquement possible, nous garderons la foi et l'espoir. Le début du match, sans parler du but encaissé, a été le moment où l'on a le mieux joué, après en deuxième moitié de première mi-temps on a été moins bien. Le début de la deuxième mi-temps a été très compliqué, et ensuite il y a eu une série d'occasions qui ont donné confiance aux joueurs et on a réussi à obtenir de justesse une victoire méritée."