NBA : les cinq Français à suivre

De gauche à droite : Frank Ntilikina, Tony Parker et Rudy Gobert.
De gauche à droite : Frank Ntilikina, Tony Parker et Rudy Gobert. © Photos AFP
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avec AFP , modifié à
La NBA reprend mardi avec une imposante colonie française, dont le chef de file et pivot du Utah Jazz Rudy Gobert. Tony Parker, qui a quitté les Spurs pour Charlotte cet été, ainsi que le jeune Frank Ntilikina, pour sa deuxième saison à New York, sont eux attendus au tournant.

Une nouvelle ère pour l’icône du basket français. Après 17 saisons et quatre titres NBA, Tony Parker a quitté cet été les San Antonio Spurs pour les Charlotte Hornets. A 36 ans, le légendaire meneur tricolore a décidé de s’offrir une dernière expérience, aux côtés notamment de son compatriote et ami Nicolas Batum, plutôt que de se contenter de quelques minutes en bout de banc dans le Texas. Comme eux, une dizaine de Français évolueront cette saison dans la prestigieuse ligue nord-américaine, qui reprend dans la nuit de mardi à mercredi. Avec, chacun, des objectifs bien différents.

  • Rudy Gobert (Utah Jazz) : une ambition débordante

Avec la fin de carrière de Tony Parker, Rudy Gobert est plus que jamais la star du basket français. Le pivot du Utah Jazz reste sur une excellente saison, récompensée du titre de meilleur défenseur de NBA malgré une longue absence pour blessure. A 26 ans, "Gobzilla" apparaît clairement comme le leader du Jazz, une équipe jeune et talentueuse à la forte marge de progression. Gobert, sûr de sa force, espère faire désormais passer un cap à sa franchise, éliminée l’an passée au deuxième tour des play-offs par Houston.

"Être meilleur défenseur de NBA n’est pas une fin en soi, je veux gagner des titres de champion, je veux marquer l’histoire. Il y a dans cette équipe une très bonne énergie, beaucoup de positif", a assuré le pivot. Mais dans une conférence Ouest très relevée (Golden State, Houston, L.A. Lakers…), voir le Jazz faire mieux que l’an dernier serait déjà une belle performance.

  • Tony Parker (Charlotte Hornets) : un remplaçant de luxe

Pour tout fan de NBA, Tony Parker restera à jamais l’une des figures historiques des San Antonio Spurs. Pourtant, "TP" évoluera bien avec un autre maillot cette saison, celui des Charlotte Hornets, où il a signé pour deux ans. Le meneur français, loin de ses meilleurs années (19 minutes et 7,7 pts de moyenne l’an dernier) mais encore capable de rendre de fiers services, a préféré s’exiler loin du Texas pour conserver du temps de jeu, ce que les Spurs ne lui garantissaient pas.

"Pour moi c’est un nouveau challenge, j’ai déjà tout gagné dans ma carrière : quatre titres, trophée de MVP des finales (meilleur joueur), All-Star… Je n’ai plus grand-chose à prouver", a expliqué Parker. Les Hornets, eux, n’ont pas grand-chose à perdre, avec comme seul objectif de se qualifier pour les play-offs.

  • Frank Ntilikina (New York Knicks) : croissance obligatoire

Souvent présenté comme le "futur Tony Parker", Frank Ntilikina doit monter en puissance. Le meneur des New York Knicks a réalisé une première saison encourageante mais nettement insuffisante sur le plan statistique (5,9 pts et 3,2 passes de moyenne). L’ancien Strasbourgeois, conscient d’avoir de gros progrès à effectuer, notamment au shoot, a travaillé d’arrache-pied à l’intersaison et a gagné 6 kilos et 3 centimètres. A 20 ans, Ntilikina garde encore toute la confiance de ses dirigeants et de ses coéquipiers, convaincus de son potentiel. A lui, désormais, de leur donner raison.  

  • Nicolas Batum (Charlotte Hornets) : pour retrouver son niveau

Nicolas Batum a une revanche à prendre. Après deux saisons décevantes, le Français de 29 ans espère retrouver le niveau de ses débuts aux Hornets, en 2015-2016. "Batman", son surnom, sera épaulé par son ami Tony Parker, avec qui il est également actionnaire du club de l’Asvel, en Pro A. L’arrivée d’un nouvel entraîneur, James Borego, doit également lui permettre de retrouver son poste d’ailier. Seule incertitude : son état physique, alors qu’il a été gêné par des blessures presque toute la saison dernière.

  • Evan Fournier (Orlando Magic) : conserver ses statistiques

Situation compliquée pour Evan Fournier. Certes, l’arrière de 25 ans sort de sa meilleure saison en termes de statistiques avec 17,3 points et 3,2 rebonds par match en moyenne, ce qui en fait le meilleur marqueur français en NBA. Sa franchise, le Magic d’Orlando, n’a cependant pas grand-chose à espérer. Quatorzième et avant-dernière équipe de la conférence Ouest la saison dernière, elle repart avec un staff entièrement renouvelé et avec le (petit) espoir d’accrocher les play-offs.

Les autres Français à suivre.Ian Mahinmi (Washington) et Alexis Ajinça (Nouvelle-Orléans) espèrent tous deux en finir avec les blessures qui les ont tant minés l’an passé et retrouver du temps de jeu. Timothé Luwawu-Cabarrot, arrivé à Oklahoma City cet été, espère progresser pour sa troisième saison en NBA. Guerschon Yabusele (Boston) et Elie Okobo (Phoenix) devront eux se battre pour grappiller quelques minutes par-ci, par-là. Enfin, Joakim Noah se retrouve sans franchise depuis son départ des Knicks, après deux saisons catastrophiques. Une équipe voudra-t-elle tenter le pari de le relancer ? Pour l’instant, ce n’est pas le cas….