Troicki plaide non coupable

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avec agences , modifié à
DOPAGE - Le Serbe, suspendu 18 mois, a annoncé son intention de faire appel de la décision.

L'info. Le Serbe Victor Troicki, actuellement 53e au classement ATP, ancien 12e mondial et vainqueur de la Coupe Davis en 2010, a été suspendu 18 mois par la Fédération internationale de tennis (ITF) pour violation de la réglementation antidopage. Sa faute : avoir refusé de se soumettre à un contrôle sanguin à l'issue de son premier tour perdu au Masters 1000 de Monte-Carlo. "Il a été notifié le 15 avril 2013 à M. Troicki qu'il avait été choisi pour fournir un échantillon urinaire et un échantillon sanguin dans le cadre du tournoi de Monte-Carlo", explique l'ITF dans un communiqué. "M. Troicki a fourni l'échantillon urinaire mais pas le sanguin." Troicki, huitième de finaliste lors du dernier Roland-Garros, a été suspendu jusqu'au 24 janvier 2015.

Découvrez l'intégralité de la décision de l'ITF (en anglais) :

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La défense. Le joueur serbe a publié un message sur son site officiel, vendredi, pour expliquer sa version des faits. "Je me suis senti mal avant, pendant et après le match du 1er tour contre Jarkko Nieminen, le 15 avril", insiste Troicki. "J'ai donné mes prélèvements d'urine et dit au docteur que je me sentais vraiment mal et que je pensais que le prélèvement sanguin aurait empiré les choses. Je me sens toujours mal quand je dois subir un prélèvement sanguin et ce jour-là, j'ai eu peur de finir à l'hôpital. Le docteur en charge du contrôle m'a dit que j'étais très pâle et que je paraissais malade et que je pouvais éviter le contrôle si j'envoyais une lettre d'explication à l'ITF sur ce sujet. Elle m'a dicté la lettre que je devais écrire et m'a laissé repartir sans que je ne donne mon sang. Elle m'a aidé et s'est montrée très compréhensive." L'ITF beaucoup moins.

L'accusation. La fédération internationale a confirmé cette version. Mais a dédouané la personne chargée du contrôle de toute responsabilité. "La personne en charge des prélèvements a indiqué à M. Troicki qu'elle ne pouvait lui assurer que la raison (invoquée par le joueur) était suffisante pour justifier son refus de donner un échantillon de sang, c'est pourquoi le tribunal a estimé que la décision de M. Troicki constituait un refus de donner un échantillon."

Les suites. Troicki explique avoir subi un contrôle sanguin le lendemain matin, par la même personne. Et que les deux contrôles, urinaire comme sanguin, se sont révélés négatifs. Face à ce qu'il considère être une injustice, le joueur serbe explique son intention de faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). "J'espère réellement qu'ils vont chercher la vérité et la trouver, car il n'y en a qu'une." Troicki explique s'être ouvert de sa situation à son compatriote, Novak Djokovic, n°1 mondial. "Il m'a dit qu'il était sûr que ça se finirait bien parce que je suis innocent et que l'ATP devrait réellement me soutenir sur ce cas." 

Le contexte. Cette affaire Troicki intervient alors que les joueurs vont être de plus en plus soumis à des contrôles urinaires et sanguins hors compétition. L'ITF a en effet annoncé en mai dernier la mise en place d'un passeport biologique, détaillant l'évolution des paramètres sanguins des joueurs, comme cela se fait dans le cyclisme, par exemple.