Roland-Garros : les tops et les flops

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TENNIS - La quinzaine de Roland-Garros s'est achevée dimanche. Retour en 3 tops, 3 flops.

L'ocre de la terre battue va définitivement céder sa place au vert du gazon cette semaine. Avant de changer de couleur, retour sur la quinzaine 2013 de Roland-Garros en tops et en flops.

LES TOPS

Novak Djokovic face à Nadal (930x620)

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Djokovic-Nadal, match de légende. Annoncée comme la finale avant l'heure (et ce, dès le tirage au sort), la demi-finale entre Novak Djokovic, n°1 mondial, et Rafael Nadal, septuple vainqueur de l'épreuve, a débouché sur un match somptueux, avec des échanges d'une incroyable intensité et un tennis de très haut niveau pendant plus de quatre heures et demie. Ce nouveau chef-d’œuvre du tennis moderne peut facilement rivaliser avec une autre demi-finale, celle de 2011, qui avait vu la victoire de Roger Federer sur ce même Djokovic. Le Serbe, également battu l'année dernière en finale, peut désormais prétendre à l'étiquette de perdant magnifique à Roland-Garros. >> A LIRE : A Nadal, la bataille !

03.06.Tennis.Gasquet1.Roland.Garros.Reuters.930.620

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Les "Mousquetaires français" au rendez-vous. Ceux qu'on a présentés à une époque comme les nouveaux Mousquetaires du tennis français (Tsonga, Gasquet, Simon et Monfils) ont fait honneur au tournoi. Invité par l'organisation, Monfils a réalisé deux grosses performances en éliminant Tomas Berdych puis Ernests Gulbis avant de tomber sur un os en la personne de Tommy Robredo. Simon, lui, a mené deux manches à une contre Roger Federer avant de céder après un joli combat. Sorti également après un match en cinq sets, Richard Gasquet. Le Biterrois, au tennis admirablement léché, a livré une partition fantastique contre le Suisse Stanislas Wawrinka, s'inclinant tout au bout d'un bras de fer splendide de cinq sets. Et puis il y a Tsonga. Qualifié pour le dernier carré sans perdre le moindre set, il est passé à côté de sa demi-finale face à Ferrer après avoir réussi une performance de choix contre Federer. >> A LIRE : Gasquet, l'art sans le quart

Serena face à Sharapova en finale de RG (930x620)

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Une patronne pour le tennis féminin. Souvent critiqué pour son instabilité au pouvoir, le tennis féminin a livré un beau contre-exemple lors de la quinzaine parisienne avec une finale entre les n°1 et 2 mondiales, une rareté porte d'Auteuil (c'était la troisième fois en vingt ans seulement) et des demi-finales avec les têtes de séries n°3 et 5. La logique a été respectée puisque l'incontestable n°1, Serena Williams, a remporté le tournoi. L'Américaine, victorieuse de son deuxième Roland-Garros onze ans après le premier, s'est révélée sous un nouveau jour lors de cette quinzaine, notamment en s'exprimant en français avec une belle fraîcheur. Mais, raquette en main, il n'y a jamais eu de place pour les sentiments, particulièrement lors de sa demie face à Sara Errani, corrigée en trois quarts d'heure. >> A LIRE : La plus forte, c'est Serena

LES FLOPS

Tsonga mord sa raquette (930x620)

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Certains choix de la programmation. La décision de l'organisation du tournoi de programmer la demi-finale de Tsonga après celle opposant Nadal à Djokovic a fait jaser. "Elle aurait pu changer le cours du match", estime même lundi l'ancien vainqueur du tournoi, l'Américain Andre Agassi, dans les colonnes du quotidien L'Equipe. "J'étais persuadé qu'il (Tsonga) appellerait n'importe quel responsable de l'organisation pour dire : "put..., je sais que la télé veut que je joue en deuxième, mais je ne le veux pas ! (...) Si je perds, le public se régalera devant Nadal-Djokovic, mais laissez-moi plus de temps pour récupérer avant la finale en cas de victoire." Là, le public s'est effectivement régalé devant Nadal-Djokovic puis s'est en allé un certain temps... Autre décision étrange, celle d'avoir programmé la finale du double messieurs, avec la paire française Mahut-Llodra, après la finale dames. Résultat : une bonne moitié des spectateurs du Central, essentiellement dans les loges, avait déserté le court après la victoire de Serena. Dommage car ce match spectaculaire et plein d'émotions aurait mérité une ambiance plus festive. >> A LIRE : Tsonga, le rendez-vous manqué

Marion Bartoli, éliminée à Roland-Garros (930x620)

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Le tennis féminin français. Onze Françaises au départ de Roland-Garros et pas une au-delà du troisième tour. A l'image de sa n°1, Marion Bartoli, éliminée sèchement par l'Italienne Francesca Schiavone, le tennis féminin français a bien du mal à sortir de l'ornière. Seule Alizé Cornet, qui a pris un set à la Biélorusse Victoria Azarenka, nouvelle n°2 mondiale depuis lundi, peut sans doute tirer des enseignements positifs de la quinzaine. >> A LIRE : Les Françaises portées disparues

Nadal (930x620)

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Une finale hommes sans suspense. Nadal a-t-il tué Roland-Garros ? Voilà la question que nous nous posions avant le début du tournoi. Quinze jours après, elle reste encore pertinente. Car si le parcours du Majorquin fut plus excitant qu'à l'accoutumée avec trois premiers tours accrochées et surtout une demi-finale d'anthologie contre Djokovic, la finale contre David Ferrer a été dénuée de suspense et d'émotion. Pire, On retiendra d'abord de ce match la pluie et la présence de manifestants anti-mariage pour tous dans les gradins et sur le court. Une bien triste façon de conclure une belle quinzaine. >> A LIRE : Nadal sur son piédestal