Rétro sport : 12 hommes en galère

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MULTISPORTS - Armstrong, Karabatic, Nasri : passage en revue des héros malheureux de 2012.
Lance Armstrong en smoking (930x620)

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1. Lance ARMSTRONG, le banni. Deux pages pour effacer tout un chapitre du cyclisme mondial. Le 22 octobre, l'Union cycliste internationale (UCI) suit les recommandations de l'agence antidopage américaine (Usada) et prive Lance Armstrong de ses sept victoires dans le Tour de France, conquises entre 1999 et 2005. Par ce communiqué, l'UCI reconnaît l'existence d'un dopage organisé sous le règne du Texan, qui perd dans la foulée sponsors et diplômes. Ses sept victoires ne sont pas réattribuées. Armstrong, lui, considère ne pas les avoir perdues. Le 10 novembre, il pose dans son salon avec ses sept Maillots Jaunes...

Nikola Karabatic à Montpellier (930x620)

2. Nikola KARABATIC, le honni. Un mois et demi après avoir été sacré champion olympique pour la deuxième fois avec les Bleus (et avoir détruit le plateau de L'Equipe TV), Nikola Karabatic est interpellé à l'issue de la rencontre entre le Paris handball et Montpellier, le 30 septembre. Sa compagne et plusieurs de ses coéquipiers sont accusés d'avoir parié sur la rencontre entre le MAHB et Cesson-Sévigné en mai 2012. Le demi-centre clame son innocence et parle d'une "gaminerie" et non d'un "délit" pour définir le comportement de son frère cadet, Luka. Après la levée de son contrôle judiciaire fin octobre, Nikola Karabatic a pu rejouer, à la fois avec Montpellier et avec l'équipe de France.

Samir Nasri face à l'Angleterre (930x620)

3. Samir NASRI, le colérique. Il a suffi d'un doigt sur la bouche pour replonger l'équipe de France dans ses tourments. Deux ans après Knysna et la grève de l'entraînement en Afrique du Sud, l'Euro 2012 des Bleus commence par un règlement de comptes entre Samir Nasri et le quotidien L'Equipe durant France-Angleterre (1-1). La suite n'est guère plus brillante : après l'élimination par l'Espagne en quarts de finale (0-2), Nasri insulta ouvertement un journaliste en zone mixte. Depuis la prise de fonctions de Didier Deschamps, Nasri, sacré champion d'Angleterre en mai avec Manchester City, n'est plus appelé en équipe de France.

Nasri hurle "Ferme ta gu..." à un journaliste :

Grosjean en Belgique (930x620)

4. Romain GROSJEAN, l'impatient. Les suspensions, c'est courant dans le football. C'est beaucoup plus rare en F1. C'est pourtant ce qui est arrivé au Français Romain Grosjean pour le Grand Prix d'Italie, en septembre dernier, après le carambolage au GP de Belgique dont il a été tenu pour responsable. Un mois plus tard, au Japon, Grosjean accrocha Mark Webber, qui le surnomma ensuite "le taré du premier tour". Très loin de son coéquipier finlandais Kimi Räikkönen au classement final du championnat du monde (207 points contre 96), le Français a néanmoins été prolongé pour la saison 2013 par l'écurie anglaise.

Grosjean provoque un carambolage en Belgique :

Yann M'Vila, 930

5. Yann M'VILA, le fêtard. Une place de titulaire lors de l'Euro 2012 et puis patatras ! Une sortie sans serrer la main ni de son remplaçant ni de son entraîneur en quarts contre l'Espagne et voilà M'Vila rappelé à l'ordre par la commission de discipline de la FFF. Puis plus rappelé du tout par le nouveau sélectionneur, Didier Deschamps. Retour à la case Espoirs... déçus. A trois jours d'un match décisif en Norvège pour la qualification à l'Euro Espoirs 2013, M'Vila fait le pont et prend un taxi avec quatre de ses coéquipiers. La note est salée : suspension jusqu'à fin juillet 2014. Ce qui signifie pas de Coupe du monde au Brésil, pays du football. Et de la fête.

Rafael Nadal, 930

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6. Rafael NADAL, le blessé. Certes, le joueur espagnol, objet de moqueries de la part des Guignols de l'info, a remporté en juin dernier son septième Roland-Garros (en huit participations). Ce n'est pas rien. Mais l'année 2012 restera aussi pour Nadal celle qui l'a vu redescendre à la quatrième place mondiale en raison d'une blessure à un genou qui l'a privé des derniers grands rendez-vous de l'année (JO, US Open, Coupe Davis). Son dernier match sur le circuit reste ce deuxième tour de Wimbledon, perdu face au Tchèque Lukas Rosol, classé... 100e mondial.

Nadal est éliminé par Rosol à Wimbledon :

Michael Schumacher, 930

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7. Michael SCHUMACHER, le retraité. Le septuple champion du monde a décidé de lâcher définitivement le volant après trois ans passés chez Mercedes. Trois ans de trop ? Même s'il a réussi cette année à accrocher un podium à Valence (le seul de sa "deuxième carrière"), l'ancien "baron rouge" a souffert de la comparaison avec son jeune coéquipier Nico Rosberg, qui a marqué presque le double de points (93 contre 49). Dans l'ombre de la nouvelle vague, "Schumi" n'a réussi à se mettre en évidence qu'en de très rares occasions. Et parfois pour de mauvaises raisons, comme à Austin, lorsqu'il intimida Jenson Button le long de la sortie des stands...

Schumacher tasse Button le long des stands :

Contador-2

8. Alberto CONTADOR, le suspendu. Cette année, le palmarès du Tour a beaucoup changé... Convaincu de dopage suite à son contrôle positif au clenbutérol, Alberto Contador a, comme Lance Armstrong, perdu un Tour de France. Celui de 2010. Suspendu deux ans avec effet rétroactif, il n'a pas pu participer au Tour 2012. Revenu aux affaires au mois d'août, il a remporté la Vuelta pour la deuxième fois de sa carrière, comme si rien ne s'était passé. Ne cherchez pas le favori du prochain Tour 2013, c'est lui.

Robben-2

9. Arjen ROBBEN, le maladroit. Disputer une finale de Ligue des champions à domicile est une chance. Bénéficier d'un penalty durant la prolongation en est une autre. Le milieu offensif du Bayern Munich Arjen Robben en avait peut-être conscience mais il a flanché dans cet exercice face au gardien de Chelsea, Petr Cech. Le Bayern a fini par perdre aux tirs au but. Et Robben par faire descendre les sifflets de l'Allianz Arena...

Robben manque un penalty contre Chelsea :

09.07 John Terry procès 930x620

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10. John TERRY, le justiciable. Soupçonné depuis octobre 2011 d'avoir tenu des propos racistes à l'encontre du joueur des Queens Park Rangers Anton Ferdinand, John Terry a terminé la saison. Mais a refait parler de lui. Son exclusion à Barcelone pour un coup dans le coccyx d'Alexis Sanchez a failli coûter sa place en finale de la Ligue des champions à Chelsea. Un geste qui lui a valu dans la presse anglaise le surnom d'"homme sans cerveau"... Une C1 (quand même) dans la besace, le capitaine des Blues est passé en juillet devant la justice, qui l'a innocenté. Mais, poursuivi par sa Fédération, il a écopé de quatre matches de suspension et décidé d'arrêter, dans le même temps, sa carrière internationale, à l'âge de 31 ans.

Baugé-2

11. Grégory BAUGÉ, le déçu. Le 6 janvier 2012, le pistard français est déchu de ses titres de champion du monde 2011, en vitesse et en vitesse par équipes. En cause : le non-respect de la réglementation anti-dopage. Sept mois plus tard, ce ne sont plus les règlements qui se mettent en travers de sa route, mais les Anglais. Redevenu champion du monde en avril, Baugé est archi-dominé par Jason Kenny lors de la finale de la vitesse individuelle. Histoire de mieux préparer sa revanche, le sprinteur guadeloupéen, toujours sous le coup de la déception, a décidé de faire l'impasse sur les prochains Mondiaux, en 2013. Avec, déjà dans le viseur, les JO de 2016.

Diego Lugano (930x620)

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12. Diego LUGANO, le placardisé. Son année 2012 avait pourtant commencé par un but décisif inscrit, de la tête, face au club amateur de Locminé, en 32es de finale de la Coupe de France (2-1). Le reste fut moins "flamboyant" : six apparitions seulement en Ligue 1, dont trois titularisations et une mise au ban(c) entamé depuis l'été dernier. Diego Lugano, capitaine de la sélection uruguayenne rémunéré 340.000 euros par mois, n'a toujours pas joué cette saison avec le PSG. Ce qui lui vaut d'être nommé au fameux "Ballon de plomb" de la revue en ligne Les Cahiers du football...

Pour Lugano, comme pour les onze autres, vivement 2013.