L'accident de Bianchi dû à "plusieurs facteurs-clé" selon la FIA

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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
ANALYSES - "Plusieurs facteurs-clé sont intervenus", selon ce rapport sur les causes de l'accident de Jules Bianchi au Grand Prix du Japon de Formule 1, le 5 octobre dernier.

Un rapport de 396 pages sur l'accident de Jules Bianchi au Grand Prix du Japon de Formule 1, le 5 octobre, à Suzuka, a été diffusé mercredi à Doha par la Fédération internationale de l'automobile (FIA), qui l'avait commandé. Il a été rédigé à la suite de l'étude, par un comité de 10 membres choisis par la FIA, dont Ross Brawn (ex-Ferrari et Mercedes), Emerson Fittipaldi, ex-champion du monde de F1, et le Professeur Gérard Saillant. Ils ont étudié en détails les circonstances de l'accident du jeune pilote français, toujours dans un état "critique mais stable" à l'hôpital de Nice.

Mise à jour le 18 juillet 2015 à 8h : Jules Bianchi est mort, annonce sa famille dans un communiqué. "Jules s'est battu jusqu'au bout, comme il l'a toujours fait, mais hier (vendredi 17 juillet ndlr), sa bataille a pris fin", est-il écrit dans un communiqué. "Nous ressentons une peine immense et indescriptible" a ajouté la famille. Jules Bianchi avait 25 ans.

 

"Plusieurs facteurs-clé sont intervenus, qui ont contribué à l'accident, mais aucun de ces facteurs ne l'a causé seul", souligne la FIA au début de ce résumé dont les principales conclusions sont les suivantes :

- La trajectoire au virage 7 (du circuit de Suzuka) a été rendue plus étroite par l'eau qui coulait sur la piste. Sutil, puis Bianchi un tour plus tard (au 43e tour), ont perdu le contrôle à cet endroit-là.

- Bianchi n'a pas ralenti suffisamment pour éviter de perdre le contrôle au même endroit de la piste que Sutil.- Les actions qui ont suivi l'accident de Sutil (notamment la sortie d'un engin de levage pour évacuer sa Sauber) étaient en phase avec les réglementations, et leur interprétation à la suite de 384 incidents de course lors des huit années précédentes. Il n'y avait donc pas de raison apparente pour que la Voiture de sécurité sorte, avant ou après l'accident de Sutil.

Découvrez les conclusions de la FIA, en anglais :

- Pendant les deux secondes pendant lesquelles la voiture de Bianchi quittait la piste et traversait le dégagement (avant de percuter l'engin de levage), Jules Bianchi a appuyé en même temps sur l'accélérateur et le frein, avec les deux pieds. Le système "FailSafe" est conçu pour couper le moteur (dans ce cas précis) mais n'a pas fonctionné à cause du +coordinateur de couple+ qui contrôle le système de freinage électronique (BBW) du train arrière. Le BBW de la Marussia de Bianchi était incompatible avec les réglages du "FailSafe".

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- Le fait que le "FailSafe" n'ait pas coupé, le moteur a pu affecter la vitesse de l'impact, mais il n'est pas possible de quantifier cela. Il est toutefois possible que Bianchi ait été perturbé par ce qui se passait, par le fait que ses roues avant étaient bloquées, et qu'il n'ait pas été en mesure de faire tourner la voiture pour éviter l'engin de levage.

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