Open d'Australie : Federer peut-il le faire ?

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TENNIS - Le Suisse va tenter cette saison de remporter un 18e tournoi du Grand Chelem.

Pas une seule finale, une élimination par le modeste ukrainien Sergiy Stakhovsky à Wimbledon, une dernière, en huitièmes de finale, par l'Espagnol Tommy Robredo à l'US Open : c'est peu dire que l'année 2013 de Roger Federer en Grand Chelem n'a guère été brillante. Elle ne l'a pas été beaucoup plus dans les autres tournois, avec une victoire (à Halle) et une seule finale dans les Masters 1000, perdue à Rome contre Nadal. Le n°1 mondial, rival historique du Suisse, l'a d'ailleurs battu quatre fois sur quatre en 2013. Novak Djokovic l'a dominé deux fois sur deux. Et même Andy Murray commence à prendre le dessus sur lui, comme il l'avait fait en finale des JO mais aussi à l'Open d'Australie, en janvier 2013. Un an plus tard, que peut espérer Federer à l'Open d'Australie et plus généralement en Grand Chelem ?

Un effet Edberg ?

Federer à Brsibane (930x1240)

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Vainqueur seulement d'un Majeur sur les quinze derniers qu'il a disputés (à Wimbledon, en 2012), Federer n'entame plus ces tournois avec le statut de favori. Et ce sera le cas encore lors de cet Open d'Australie. Le Suisse, sixième joueur mondial, est désormais régulièrement contraint de battre Djokovic et Nadal lors d'un même tournoi, ce qui, compte-tenu du poids des années - Federer a 32 ans, ses deux rivaux ont respectivement 26 et 27 ans - sera de plus en plus difficile.

Ne pouvant compter sur une élimination prématurée des deux "monstres" actuels du tennis mondial (c'est chose rare), Federer doit trouver la parade par le jeu. A ce titre, l'appel à ce grand attaquant que fut Stefan Edberg est révélateur d'une volonté renouvelée d'aller vers l'avant.

Conscient qu'il ne peut tenir la distance face à ces deux marathoniens de fond de court, Federer devrait chercher à les agresser d'emblée, en multipliant les montées au filet. "J'ai très faim et j'ai envie d'attaquer", a d'ailleurs précisé le Suisse. "C'est ce que m'importe avant tout. (...). J'espère être là longtemps et aller loin."

Un mois de préparation intensive

Malgré le poids des ans (et des défaites), Federer ne se départit pas de son discours positif. "Quand je me retourne sur les trois-quatre derniers mois de compétition (de 2013), je retiens du positif de mes tournois à Bâle (finale), Paris (demie) et Londres (Masters, demie). Trois semaines de suite où j'ai joué beaucoup de matches, beaucoup de matches en trois sets également. (...) Ensuite, je me suis probablement davantage entraîné que tous les gars classés devant moi parce qu'ils ont joué des matches exhibitions et tout ça. J'ai fait beaucoup d'entraînement, et ici, j'ai eu une autre semaine bien pleine et je me sens très bien (Cahin-caha, il a atteint la finale du tournoi de Brisbane, où il a été battu en trois sets par Lleyton Hewitt, ndlr). C'est un bon signe pour 2014."

Un bon signe, Federer tentera d'en trouver un autre lors de son premier tour à Melbourne, qu'il disputera face à l'invité australien, James Duckworth, 134e mondial. Pour son deuxième match, la tête de série n°6 pourrait retrouver sur sa route un adversaire beaucoup plus sérieux, avec le Tchèque Radek Stepanek. Il fut un temps où les supporters de Federer n'auraient pas craint un tel rival. Mais les temps changent.