Milan-San Remo : la pause Twitter

© Capture Twitter @TourDeJose
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CYCLISME - Durant l'interruption de la Classique, plusieurs coureurs ont sorti leur smartphone.

Que ressent un coureur cycliste après 117 kilomètres d'effort dans un climat difficile ? On a pu en avoir un aperçu, dimanche, en plein milieu de la classique Milan-SanRemo, interrompue à cause des conditions climatiques. La course a finalement été tronquée de 43 kilomètres à cause de la neige. Les coureurs se sont arrêtés au 117e kilomètre pour rejoindre le littoral à bord de leurs confortables véhicules d'équipes.

L'occasion, durant cette pause, de Twitter, donc. "C'est la première fois que je peux envoyer à ma femme en direct des nouvelles de ma course", a souri le Néerlandais Maarten Tjallingii (Blanco), une fois installé dans le bus qui s'en allait vers le second départ à Cogoleto.

"C'est le pire froid que j'ai connu. Pourquoi faut-il courir sous la tempête de neige avant de monter dans le bus ?", a rouspété l'Australien Mark Renshaw.

Un avis partagé par l'Espagnol Jose Joaquin Roja. "De ma vie, je n'ai jamais eu aussi froid qu'aujourd'hui. Zéro degré, avec la pluie et la neige gelées sur le vélo".

Plutôt qu'une longue phrase, Taylor Phinney a publié sur le site une photo de lui après ces 117 premiers kilomètres.

taylor phinney, cyclisme

© Capture Twitter

Même les favoris ont profité de ce moment de relâchement. Ainsi, Peter Sagan a dit apprécier cette "pause café agréable".

Jacky Durand, ancien coureur professionnel, a toutefois mis en garde les coureurs qui s'épanchent sur le réseau social : "Le règlement stipule que le telephone est interdit en course ! Les coureurs de MSR qui tweetent peuvent être sanctionné et déclassé !"

Toutefois, la direction de la course ne devrait pas sévir contre ces Twittos patentés. Le compte officiel de la course, @Milano_Sanremo a même republié des messages de ces coureurs.

Après cette interruption, les six coureurs échappés (Bak, Lastras, Montaguti, Belkov, Fortin, Rosa) ont repris la course à 15 heures avec leur avance sur le peloton au moment de l'arrêt, soit 7'10.