Le Top 10 des couacs de l'année (2/2)

© Montage REUTERS/Capture d'écran TF1
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TOUS SPORTS - Drôles, décalées ou ironiques, ces histoires ont marqué l'année sportive.

5. L'équipe d'Angleterre de rugby

Ne nous voilons pas la face. A peu de choses près, c'est l'équipe de France, battue par les Tonga, qui aurait pu être à cette place. Mais, au lieu de ça, c'est le XV de la Rose qui a chuté dès les quarts de finale du Mondial après une défaite (19-12) face à des Bleus revigorés. Avant de tomber, l'Angleterre n'avait guère brillé lors de la phase de poules, arrachant de pénibles succès face à l'Argentine (12-9) puis contre l'Ecosse (16-12). Mais c'est surtout en dehors des terrains que les sujets de sa Majesté ont fait parler d'eux. Mike Tindall, époux de Zara Phillips, fille de la princesse Anne et petite-fille de la reine d'Angleterre, a "embrassé" une jeune femme blonde (et embarrassé la famille royale) dans un bar où était organisé... un lancer de nains. De leur côté, James Haskell, Dylan Hartley et Chris Ashton ont harcelé une femme de chambre dans un hôtel. Shocking ! A lire :Bière, couronne et lancer de nains

Mike Tindall semble flirter avec une jeune femme :

Et maintenant ? Après une piteuse campagne, sorte de Knysna à l'anglaise, le sélectionneur Martin Johnson a démissionné. Stuart Lancaster a été nommé pour assurer l'intérim. Quant à Mike Tindall, il a écopé d'une suspension à vie avant que celle-ci ne soit annulée. Le grand n'importe quoi, jusqu'au bout.

4. L'année d'André-Pierre Gignac

André-Pierre Gignac figure parmi les nommés au Ballon de Plomb, pendant ironique du Ballon d'Or récompensant chaque année le joueur aux choix de carrière et aux performances désastreux. L'attaquant de l'OM est un candidat crédible. Car "APG" a vécu une "annus horribilis". Ce ne fut pas toujours de son fait. Il a été victime de malchance (blessures à répétition : pubalgie, adducteurs) mais aussi de la maladresse de son club, qui a communiqué sur son envoi en cure d'amaigrissement à Merano avant de lui faire traverser la Manche (en vain) pour trouver un club. Mais l'ancien Toulousain, conservé à contrecœur dans l'effectif de l'OM par Didier Deschamps, y a aussi mis du sien. Il a fait part publiquement de ses desiderata sur son poste (à droite, en pointe, etc.) avant d'insulter son coach et d'être exclu du groupe pro juste avant le clasico face au PSG. Du lourd. A lire :Gignac, un couac à 18 millions d'euros

André-Pierre Gignac réagit à son vrai-faux départ :

Et maintenant ? Quelques minutes après son entrée en jeu sur la pelouse de Caen, le 2 décembre, Gignac se blesse à nouveau à l'adducteur. Résultat : une indisponibilité de six semaines. Portera-t-il à nouveau le maillot de l'OM ? Pas sûr.

3. L’affaire des quotas

Un site, Mediapart, qui publie ses informations au compte-gouttes, une Fédération française de football perdue dans ses certitudes, avec une communication parfois illisible, d'anciens champions du monde 1998 qui s'écharpent sur la place publique... L'affaire des quotas s'est apparentée à un feuilleton, avec des antihéros de premier choix. Cette polémique sur l'instauration de quotas sur critères ethniques dans les équipes de jeunes s'est achevée par la séance d'auto-flagellation du sélectionneur national au 20-Heures de TF1, le 13 mai dernier, qui a souligné à plusieurs reprises qu'il n'était pas raciste. "On est allé au-delà du sélectionneur, on a touché l'homme, et ça a été une épreuve difficile à supporter." Que Laurent Blanc ne se sente pas trop seul, l'affaire des quotas a été "difficile à supporter" pour pas mal de monde... A lire :Les maux bleus de Blanc

"A ma connaissance, il n'y a pas de projet" de quotas, explique Blanc :

Et maintenant ? L'homme à l'origine de la polémique, le DTN François Blaquart, qui avait prononcé le fameux terme de "quotas" lors de la réunion de novembre 2010, a été confirmé dans ses fonctions. Toujours en poste lui aussi, Laurent Blanc a de nouveaux soucis sur le dos. Il s'agit de fluidifier le jeu des Bleus, à quelques mois de l'Euro 2012. Pas simple non plus.

2. Les contrôles de Jeannie Longo

Le choc a été énorme. Pensez donc, l'une des légendes du sport tricolore, 52 ans, concernée par une affaire de dopage ! Le 9 septembre, le quotidien L'Equipe annonce que la multiple championne de France (on a arrêté de compter) a contrevenu aux règles antidopage en "sautant" trois contrôles. Sans avoir été contrôlé positive, Longo a enfreint les règles de localisation au cours des dix-huit derniers mois. Et le résultat reste le même. La sportive préférée des Français risque une suspension. Quatre jours plus tard, un ancien cycliste américain, Joe Papp, en rajoute une couche. Mails à l'appui, il accuse le mari de la championne de lui avoir acheté des doses d'EPO de fabrication chinoise... La légende Longo est écornée. A lire :L'affaire Longo en questions

"Ce sont de fausses informations", précise l'avocat de Longo :

Et maintenant ? Le 22 novembre dernier, l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) reconnaît sa faute : Jeannie Longo ne faisait plus partie des athlètes soumis à une obligation de localisation au moment des contrôles. Elle relaxe donc la cycliste de "toute poursuite disciplinaire". Patrice Ciprelli, dont la suspension a été levée par le tribunal administratif de Grenoble, doit encore passer devant la commission de discipline de la Fédération. Longo n'est donc pas encore totalement sortie d'affaire.

1. Le 100 m d'Usain Bolt

Il ne pouvait rien lui arriver. Champion olympique en titre et homme le plus rapide de l'histoire (9"58), Usain Bolt allait forcément remporter la finale du 100 m des championnats du monde, à Daegu. Et, puis, dans le coup de feu, patatras ! Le fantasque (et fantastique) Jamaïcain réalise un faux départ et se trouve automatiquement disqualifié. La course est décapitée de son principal favori. Comme Asafa Powell et Tyson Gay sont déjà à la maison, une médaille va forcément échouer dans la besace du Français Christophe Lemaitre. Patatras ! Le Français, contracté, ne parvient pas à faire mieux que quatrième... A lire :Lemaitre se rate, Bolt disqualifié

Usain Bolt est disqualifié lors de la finale du 100 m :

Et maintenant ? Bolt, comme Lemaitre d'ailleurs, n'ont pas tardé à réagir. Six jours après le 100 m, ils ont survolé, chacun à leur étage, la finale du 200 m, avec un chrono de 19"40 pour Bolt et un de 19"80 pour Lemaitre. Et le Jamaïcain a décroché en fin d'année le titre honorifique d'athlète de l'année. En 2012, aux Jeux, il devrait décrocher un deuxième titre consécutif sur la distance reine. A condition de faire attention au coup de feu...