Le Dakar rend hommage à Charlie Hebdo

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avec Simon Ruben, à Antofagasta, au Chili , modifié à
SOLIDARITÉ - Le rallye s'est figé pendant une minute à la mémoire des victimes de l'attentat.

L'attaque des locaux de Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts, dont 9 au sein de la rédaction de l'hebdomadaire satirique, a soulevé un bel élan de solidarité dans le monde du sport. Ainsi, à l'issue de la 5e étape qui arrivait jeudi soir à Antofagasta, au Chili, les concurrents du Dakar se sont rassemblés pour une minute d'applaudissements à la mémoire des victimes. Le directeur du rallye, Etienne Lavigne, a pris la parole au micro, au pied d'un drapeau tricolore mis en berne sur lequel avait été ajouté un crêpe noir.

L'hommage du Dakar à Charlie Hebdo (960x640)

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Etienne Lavigne sur le Dakar (640x960)

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"En plein cœur de Paris, c'est la liberté qu'on a voulu assassiner, la liberté de penser, la liberté d'écrire, la liberté de vivre selon ses principes et ses valeurs propres", a tonné Lavigne. "Hier (mercredi) l'intolérance, la barbarie et le terrorisme ont frappé. Le Dakar se devait de rendre hommage aux victimes pour lesquelles une journée de deuil national a été décrétée en France. Il se doit aussi d'affirmer ses valeurs de courage, de liberté et de solidarité qui vont à l'encontre des principes barbares que portent les auteurs de ce carnage. 54 nations sont ici représentées. Votre présence ce soir (jeudi soir) témoigne que des cultures différentes, des religions différentes, des coutumes différentes, peuvent se retrouver, cohabiter, s'enrichir les unes et les autres. L'élan de solidarité et d'entraide dont vous êtes les acteurs est le fondement même de ce rallye."

Hommage sur le Dakar (1280x640)

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"Ça n'a pas de sens." Plusieurs concurrents du rallye étaient venus à ce rassemblement avec des drapeaux de leur pays : Mexique, Afrique du Sud, Portugal, France, etc. Le pilote Alain Duclos, français né au Mali, avait du mal à cacher son émotion au micro d'Europe 1. "On est là pour vivre une vraie aventure, pour rencontrer des gens, fraterniser, et puis là, c'est une autre partie de la vie qui nous rattrape, qu'on prend dans la tronche et ça n'a pas de sens", a-t-il regretté. "Je n'arrive pas à comprendre ça." L'arrivée du Dakar est prévue le 17 janvier à Buenos Aires.

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